jeudi 28 février 2019

POUR UN MOIS DE MARS DE LUTTES, ON LÂCHE RIEN !

Samedi 23 février pour l’Acte XV, le ministère de Castaner a été obligé d’annoncer des chiffres de manifestant-e-s en hausse par rapport à l’Acte XIV.

Un sursaut qui entretient l’espoir

Ce sursaut montre que Macron n’en a pas fini avec un mouvement qui s’exprime chaque samedi dans les manifestations, mais aussi sur les ronds-points réoccupés après plusieurs évacuations, dans les assemblées et les initiatives multiformes : femmes Gilets jaunes, occupations d’agences de Pôle emploi avec des associations de privé-e-s d’emploi et des syndicalistes, soutien et participation à des mobilisations de salarié-e-s contre des licenciements, blocages d’entrepôts logistiques comme Amazon ou de plateformes comme celle de Rungis.

Ces actions sont la preuve que les Gilets jaunes ne veulent rien lâcher. C’est aussi l’occasion de tisser des liens entre des salarié-e-s de boîtes sans tradition de lutte et des salarié-e-s plus organisé-e-s parfois un peu démoralisé-e-s par les défaites subies et par la politique des directions syndicales.

Elles montrent aussi les intérêts communs entre les habitant-e-s des zones péri-urbaines et ceux des quartiers populaires. Tout-e-s ont payé le prix fort du démantèlement des services publics et des politiques de baisse des salaires et de généralisation du chômage.

Une réponse politique aux attaques du gouvernement

Ce sursaut est d’autant plus significatif qu’il intervient à l’issue d’une semaine de déferlement de haine contre les Gilets jaunes.

Les violences policières, la répression judiciaire n’ont pas cassé la mobilisation, le gouvernement a tenté d’utiliser l’agression antisémite contre Finkielkraut pour présenter les Gilets jaunes comme un mouvement antisémite.

Le secrétaire d’État Nunez, a traité les Gilets jaunes de « hordes de sauvages » qui s’attaquent à des policiers irréprochables alors que ce sont les policiers qui blessent et qui mutilent. 


Mille raisons de se mobiliser les 16 et 19 mars

Macron fanfaronnait au Salon de l’Agriculture avec comme objectif politique et médiatique d’exploser son record de présence et de « contact sans filtre » avec « le peuple ».

Quand Macron va au contact des masses, c’est dans un Parc des expositions bunkerisé, entouré d’un service d’ordre sur les dents. Mais ce ne sont pas ses grands discours qui vont nous faire oublier la réalité des attaques qui continuent.

Loi Blanquer sur « l’école de la confiance » qui prévoit par exemple de remplacer des enseignant-e-s par des étudiant-e-s payé-e-s 700 euros;

projet de loi santé qui remplace l’hôpital public par des « hôpitaux de proximité »,

proposition du Premier ministre d’imposer des contreparties aux allocations chômage pour lutter contre les « fainéants ».

Sans parler de l’impuissance de ce gouvernement, qui déverse des milliards en cadeaux aux entreprises, mais est incapable de leur interdire de licencier et fermer des entreprises comme Ford, Ascoval, ACC, les Fonderies du Poitou…

Des raisons d’en découdre avec ce gouvernement nous en avons tout-e-s. Alors dès maintenant deux dates pour nous retrouver tout-e-s ensemble : l’Acte XVIII des Gilets jaunes le 16 mars, en réponse aux bilans du « Grand débat », et le 19 mars en construisant la grève.

À Clermont-Ferrand,
UNE MANIFESTATION
aura lieu
MARDI 19 MARS
à 10H00 Place du premier mai

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