lundi 28 novembre 2022

29 NOVEMBRE : POUR UNE ACTION SOCIALE, MÉDICO SOCIALE AU SERVICE DE L’HUMAIN, PAS DES PROFITS

Demain, mardi 29 Novembre les salariées du secteur social et médico-social sont à nouveau en lutte

À Clermont-Ferrand,

à l’appel de la CGT et SUD

LE 29 NOVEMBRE

à 11H RASSEMBLEMENT

DEVANT LA PRÉFECTURE

CLERMONT-FERRAND

Face à une situation devenue intolérable, un mouvement social national a gagné le secteur social et médico-social depuis quelques années.

Il a fait un bond décisif, le 7 décembre 2021, avec des taux de grève et de présence en manifestation sans précédent.

Les directions syndicales, poussées par la base, appellent à poursuivre la mobilisation Mais, pour l'instant le gouvernement a concédé seulement quelques miettes (extension partielle du Ségur). De nombreuses grèves locales sont cours.

La radicalisation des modes d'action (occupation et grèves illimitées comme au CASVP) sont de moins en moins marginales.

Pour gagner, face à un pouvoir décidé à poursuivre sa politique d’austérité et de privatisation, il est impératif de passer à l’étape supérieure

La logique inhumaine d’un capitalisme ravageur

Le secteur social et médico-social subit une offensive néolibérale depuis plusieurs décennies. Les attaques sont les mêmes que dans la santé, l’éducation, les transports…

Les budgets sont en baisse alors que les besoins explosent. Les personnels sont sommés de toujours faire plus et mieux avec moins ! En diminuant les subventions, l’Etat peut financer directement le patronat (baisses des cotisations patronales, des impôts sur les entreprises…) : des aides à hauteur de 157 milliards d’euros pour 2019 !

L’industrialisation du secteur social

Les capitalistes veulent faire de notre secteur une manne financière. Tout en prônant un capitalisme prétendument « humain », ils veulent s’approprier les richesses qui jusqu’alors leur échappaient.

Cela se traduit par la privatisation des segments les plus solvables du secteur (aide aux devoirs, service à la personne, agences de voyages « adaptées »…) et la mise en place d’un marché de l’action sociale : dérive gestionnaire qui entraîne un renforcement des sièges sociaux au dépend des professionnel.les de terrain ; une standardisation des pratiques qui permet de faciliter l’anticipation et de rationaliser notre travail tel une chaîne de montage, enfin, une paupérisation des travailleurs et travailleuses avec le quasi gel des salaires, dans le public ou privé.

C'est dans cette optique que les organisations patronales (NEXEM, FEHAP, Croix rouge…) agissent dans le secteur associatif et privé.

Actuellement, elles tâchent d'activer les travaux pour une convention collective unique de bas niveau qui introduira par exemple le salaire au mérite.

Rien à envier au MEDEF.

Des conséquences pour les etudiant.es,

les salarié.es et la population

Les filières d'études médico-sociales et les centres de formation en travail social subissent des réformes visant à uniformiser pour rendre interchangeable les professionnel.les, mais aussi pour disqualifier les professions de terrain.

Précarité et conditions de stage très difficiles éloignent les volontaires, et les centres de formation ont perdu 40% des effectifs en 2 ans !

Dans les services et établissements, les professionnel.les s'épuisent à travailler dans des conditions toujours plus dégradées (vacances de postes, surcharge de travail, violences managériales, bas salaires, contrats précaires, etc).

La montée en flèche des normes et protocoles engendre la perte de sens du travail. Ils et elles sont de plus en plus des précaires qui s’occupent d’autres précaires.

Le tout provoquant burn-out, arrêt maladie, démission du secteur, mais également des mobilisations sans précédent.

Du côté de la population, les drames s’enchaînent dans la protection de l’enfance, les listes d’attentes s’accumulent dans les structures du handicap, des personnes dorment à la rue faute de place d’hébergement ou de réquisition des logements vacants…

Une rupture à gagner par nos luttes.

Cette journée du 29 novembre doit montrer la reprise de la mobilisation. Mais celle-ci pour remporter des succès doit encore s’amplifier, se coordonner, être rejointe par les autres secteurs de la santé, eux aussi dans une situation critique.

On mesure l’état d’une société à la manière dont elles traite ses plus vulnérables.

La manière dont Macron et les siens, traitent le social le médico-social, tout comme ils traitent nos aînés ou les personnes atteintes de troubles psychiques est le révélateur d’une société ou tout est fait dans l’intérêt des « premiers de cordée », et ou les plus pauvres et les plus vulnérables sont délibérément laissés sur le bord du chemin.

La lutte d’ aujourd’hui, pour des services sociaux et médico-sociaux, de qualité, publics et gratuits gérés démocratiquement et directement par et pour les travailleur.euses et la population s’inscrit dans la perspective de la rupture avec une société capitaliste ou les inégalités ne font que croître, ou les profits insolents des uns se nourrissent de la précarité et de l’appauvrissement croissant des autres.

C’est seulement en comptant sur la mobilisation, sur nos propres forces que nous y parviendrons.

En psychiatrie aussi……

Des syndicats et associations intervenant dans le champ de la psychiatrie appellent aussi à la journée du 29 Novembre

La psychiatrie, est soumise aux mêmes logiques.

La politique dite de « secteur », permettant de mettre à disposition de tous et toutes, gratuitement des soins publics, de qualité, de proximité, sans hospitalisation est méthodiquement détruite.

La mise en place de la « rustine » de quelques consultations de psychologues ne peut masquer cette destruction, tandis que le manque de personnel dans les services hospitaliers de psychiatrie, la standardisation et la protocolisation des soins généralisent la maltraitance institutionnelle, de plus en plus souvent dénoncée par la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté.

Les derniers décrets parus, autorisant à ce qu’un.e infirmier.e ou un.e aide soignant.e, puisse se retrouver seul.e dans un service et un médecin seul sur un site ne peuvent qu’aggraver la situation.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire