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lundi 5 décembre 2022

LA COUPE DU MONDE DE LA HONTE 

 

Le Mondial de football se poursuit avec son accumulation de scandales. Les infrastructures ont été construites par des salariés immigrés en semi-esclavage : conditions de travail désastreuses, salaires pas toujours payés, des milliers de morts…

Sur le plan écologique, malgré les déclarations, la compétition reste un scandale : des centaines d’avions vont transporter chaque jour les 1,5 à 1,7 million de supporters, les stades climatisés à ciel ouvert libèrent des fluides et consomment de l’énergie pour refroidir les stades à 20°C…

Tout cela sans parler du régime du Qatar, une dictature où les droits démocratiques, les droits des LGBTI et des femmes sont bafoués.

Beaucoup d’intérêts en jeu pour les capitalistes

Des voix s’élèvent, y compris dans le monde sportif, pour critiquer cette Coupe du monde. Mais les intérêts en jeu sont immenses. Pour la FIFA, les télévisions, les annonceurs, il faut absolument amener le plus de spectateurs devant les écrans pour maintenir les recettes des droits de retransmission, de la publicité ou des produits dérivés.

Elle exerce donc une pression sur les joueurs qui voulaient par exemple, pourtant de façon assez modeste, dénoncer les discriminations en portant un brassard arc-en-ciel.

Pour les États alliés du Qatar, il est impensable de gêner leur partenaire, et la France est au premier plan.

Sarkozy a manifestement appuyé la candidature du Qatar en échange de financements personnels.

Le rachat du PSG et les centaines de millions dépensés par celui-ci font apparemment partie d’un arrangement global… en plus de la corruption habituelle dans le choix des pays accueillant les coupes du monde ou les jeux Olympiques.

La France au premier rang des magouilles

Une pression est donc exercée, notamment par Macron, pour légitimer cette Coupe du monde. Il prétend que le régime du Qatar va changer…

Comme si la Russie ou la Chine avaient changé après les compétitions organisées dans ces pays. On nous demande d’être tolérants avec une culture différente… alors qu’en réalité, ce sont les grandes puissances occidentales qui contribuent à maintenir des dictatures réactionnaires.

Ainsi, en 2018, la France a vendu au Qatar pour 2,37 milliards d’euros d’hélicoptères et d’avions Rafale !

Le pouvoir et les médias dominants appellent à se rassembler pour la grande fête du sport. Ils tentent aussi de nous convaincre que nous devrions, pour le plaisir des matchs, oublier les attaques antisociales comme la réforme de l’assurance chômage, le projet d’attaque contre les retraites ou les baisses de salaires.

Ce que nous montre cette compétition, c’est que l’argent existe, mais qu’il est gaspillé ou capté par les capitalistes, et jamais redistribué aux salarié.e.s… ou aux petits clubs sportifs.

Ainsi, la FIFA devrait engranger plusieurs milliards de profits dans l’opération du Mondial.

Et pendant ce temps-là, à la COP 27

Le week-end du 19-20 novembre, la conférence internationale pour le climat a abouti à des résultats indécents.

360 millions de dollars de « pertes et dommages » ont été promis par les pays riches, une goutte d’eau, alors que le coût des destruction liées au chaos climatique est estimé à 580 milliards par an d’ici 2030.

Rien n’a été décidé pour limiter les énergies fossiles, les pays pauvres n’en ayant pas les moyens tandis que les pays riches, qui polluent librement la planète depuis au moins 150 ans, s’en desinteresse.

Chacun.e choisira de boycotter ou non à titre personnel la Coupe du monde, mais en tout cas, il est clair que politiquement, il faut rejeter cette vision du sport et ces magouilles faites pour engraisser d’immenses entreprises, tout autant qu’il faut reconstruire des mobilisations de masse pour le climat.

Des mobilisations qui ne pourront faire l’impasse sur la nécessité d’exproprier tous les groupes capitalistes qui menacent nos vies et la planète chaque jour un peu plus.

vendredi 11 novembre 2022

« CHANGEONS LE SYSTÈME, PAS LE CLIMAT » EN VIDÉOS

En amont de cette réunion publique, nous avions organisé un apéro convivial sur le thème « fin du mois, fin du monde, même système, même combat »le 29 août 2022.


Le NPA 63 a organisé un réunion publique, le mardi 18 octobre à Clermont-Ferrand sur le thème « Changeons le système, pas le climat ! », avec comme intervenante, Christine Poupin .

L’intervention s’est déroulé en visio, dû à la journée de mobilisation et de grève, bien suivi à la SNCF qui rendait les déplacements difficiles, mouvement dont nous pouvons d’ailleurs que nous féliciter.

En introduction de cette réunion, il a été rappelé le contexte de mobilisation dans lequel on se trouvait, mobilisation pour les salaires, le droits de grève et les services publics.

Il a été rappelé que la lutte paye avec la victoire des salariés de la T2C qui ont obtenu l’augmentation des salaires et l’embauche des personnel, mais aussi les salariés de B&M(ex Babou) qui après 2 jours de grève ont obtenu des augmentations de salaire.

Il a été brièvement fait part d’une lutte qui se passe à Orcet pour empêche la bétonisation de 2 ha de vergers.

Introduction de la réunion publique



Ensuite Christine a balayé la question du réchauffement climatique et a évoqué ce que serait les prémisses d’une société éco-socialiste et à énumérer quelques mesures d’urgence.

Première partie


Deuxième partie


Une douzaine de personnes sans compter les membres du NPA ont fait le déplacement pour écouter l’intervenante . Dans le débat des questions pertinentes ont été posées , tant sur la place du féminisme que du syndicalisme, dans ce combat contre le système actuel.

Réponses aux questions



Il est temps de rompre avec un système mortifère et d’amplifier les luttes et les convergences entre le social et l’écologie.

Le NPA sera présent aux côtés de toutes celles et ceux qui luttent pour un autre projet de société en rupture radicale avec le système capitaliste et productiviste.


mardi 1 novembre 2022

CONTRE UN POUVOIR ÉCOCIDE ET AUTORITAIRE, RÉSISTANCE !

 

En déployant plus d'un millier de policiers à Sainte-Soline pour voler au secours de l'agrobusiness et des projets écocides de méga-bassines, ce gouvernement fait une nouvelle fois la démonstration de son caractère anti-écologique et anti-démocratique.

Il y a urgence à stopper cette minorité de capitalistes qui s'approprie le bien commun et sacrifie l'environnement au détriment du plus grand nombre.

Un gouvernement antidémocratique

au service de l'agrobusiness

Passages en force répétés à l'Assemblée nationale avec le 49.3, interdictions de manifester, politique de la matraque, le gouvernement Macron poursuit sa fuite en avant autoritaire. En qualifiant les manifestant.e.s d’« écoterroristes », Darmanin tente grossièrement de disqualifier les opposant.e.s pour justifier la violence contre eux.

C'est la même logique que celle qui vise à traiter les raffineurs en grève de « preneurs d’otages », comme l’ont dit le président du Medef et la majorité des éditorialistes des grands médias.

Gigantesques incendies de forêts, restrictions de l'usage de l’eau : l'été a été marqué par les lourds effets du réchauffement climatique qui impacte des millions de personnes.

Et c’est bien parce que l'urgence climatique et environnementale nécessite des mesures immédiates, en rupture avec le modèle productiviste capitaliste, que nous défendons la radicalité des actions, notamment les occupations de sites et le développement de collectifs de soutien.

Rompre avec le productivisme et le capitalisme

Derrière ces projets des méga-bassines, deux visions de l'agriculture et même deux visions du monde s'opposent.

La FNSEA et les grands propriétaires terriens défendent le productivisme, les cultures intensives, le saccage des sols et des animaux.

La ponction des nappes phréatiques nécessaire à ces piscines géantes accentue la pression sur les ressources en eau, nuit à la biodiversité et continue d’alimenter un modèle agro-industriel qui dévaste l'environnement, notamment avec la monoculture du maïs.

Tout cela avec de l’argent public !

Face à cela, il y a celles et ceux qui défendent la planète et l’intérêt général, considérant qu’une rupture avec le capitalisme productiviste est nécessaire : pour une agriculture biologique, respectueuse des sols, des nappes, des rivières, des humains et des animaux, autrement dit du vivant.

Macron et son gouvernement défendent dans leur discours la « sobriété » – pourtant indispensable – pour culpabiliser la population, mais ils refusent de s'en prendre aux grands groupes pétroliers, dont Total, qui persistent dans la poursuite de l’exploitation des combustibles fossiles afin de pomper toujours plus de profits.

Ce sont eux les vrais éco-destructeurs !

Lier les combats écologiques et sociaux

La mobilisation contre les méga-bassines montre l'urgence de faire de l'eau un bien commun. C'est aussi un conflit de classe pour l'appropriation d'un bien commun et d'un territoire de production.

L'appropriation privée de l'énergie, de l'eau, comme celle de l'ensemble de la production, pose la question du partage des ressources et donc la nécessaire expropriation des capitalistes.

Le dimanche 16 octobre, nous avons manifesté à Paris « contre la vie chère et l’inaction climatique ».

Produire moins mais mieux en travaillant moins : la lutte environnementale, en particulier contre le réchauffement climatique, est indissociable des questions sociales et démocratiques.

Faire reculer le gouvernement et les grands patrons de l’agriculture productiviste constituerait un formidable encouragement pour l'ensemble des résistances.

Nous n'avons rien à attendre de la future COP 27 qui sera avant tout une grande opération de communication, comme celles qui l’ont précédée.

Comme à Notre-Dame-des Landes, c'est en prenant nos affaires en mains que nous pourrons rompre avec ce système et construire un monde où les besoins de la majorité et la préservation de la planète passent avant les intérêts de quelques-uns.

mercredi 3 novembre 2021

URGENCE ÉCOLOGISTE ET ANTICAPITALISTE, CHANGER LE SYSTÈME, PAS LE CLIMAT

 

Dans la foulée du G20 à Rome, la COP 26 s’est ouverte lundi 1er novembre à Glasgow. Synchronisation significative puisque les pays du G20 sont responsables de 50 % des émissions de gaz à effet de serre…

Va-t-on encore assister à une COP pour rien ?

Danger imminent !

Les engagements unanimes de la COP 21 de Paris 2015, très minimalistes et non contraignants, n’ont pas été tenus, loin s’en faut : pour contenir le réchauffement moyen à 1,5°C, il fallait engager un processus de baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 4 à 5 % annuellement.

Or, sur les six dernières années écoulées, ces émissions n’ont cessé d’augmenter ! Le GIEC, Groupe intergouvernemental pour l’étude du climat, documente très clairement ces réalités et alerte très fort : nous sommes sur une trajectoire de réchauffement de 2,7°C !

Macron minimise et se vante : « Nous ne sommes responsables que de 1 % des émissions de GES ».

« Les énergies renouvelables, c’est dans l’UE qu’elles sont le plus mises en œuvre », proclame quant à elle Mme Von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Pourtant, les pays occidentaux ont une avance historique en matière d’émission de GES, sans parler de la délocalisation massive des pollutions générée par l’accentuation de la mondialisation capitaliste de ces dernières décennie.

Le « capitalisme vert » à la poubelle !

À l’heure de tous ces dangers, c’est la fuite en avant vers les « solutions technologiques » les plus hasardeuses (captation/séquestration de CO2 entre autres) et les plus dangereuses, comme le nucléaire.

Tout cela se pare d’une rhétorique écolo : « Pour le climat, toutes les énergies ne se valent pas. L’électricité d’EDF est à 97 % sans émissions de CO2 », affirme une publicité. L’imposture est totale : Tchernobyl, Fukushima et la poubelle nucléaire de Bure sont là pour nous le rappeler.

Si elles ne négocient pas à proprement parler, les entreprises, ou pour être plus juste, leurs propriétaires, leurs actionnaires, n’en sont pas moins présents à la COP 26 de Glasgow, réunis en forums et colloques, partageant leurs « réflexions »...

Attribuer un prix au CO2 pour qu’il soit un support de plus aux échanges commerciaux est une de leurs dernières solutions calamiteuses.

Ces capitalistes sont le problème, la solution sera trouvée contre eux, car à l’heure du réchauffement climatique, plus que jamais, ce système basé sur le profit a démontré sa dangerosité et a perdu toute légitimité.

Rompre avec ce système avant qu’il ne soit trop tard

Pour répondre à l’urgence climatique et plus globalement faire face aux grands problèmes qui sont devant nous (effondrement de la biodiversité, artificialisation des terres, pollution de l’air et de l’eau…), les luttes actuelles contre les projets destructeurs sont essentielles mais ne suffiront pas. Avec notre candidat Philippe Poutou, nous défendons une alternative politique écosocialiste qui s’attaque au problème par la racine.

Cela passe d’abord par l’expropriation des pollueurs et la planification de la production. Il faut empêcher les grandes multinationales de l’énergie de puiser le pétrole et le gaz dont elles possèdent les gisements.

De plus, il n’est plus possible de laisser toute liberté au secteur financier pour investir dans les projets les plus polluants (parce que les plus rentables) au lieu de financer la « transition écologique ». Les banques et les entreprises responsables de la destruction de notre environnement doivent donc être expropriées et socialisées.

Ces nouveaux secteurs publics devront permettre de sortir des énergies fossiles et du nucléaire, de diminuer la consommation globale d’énergie, de développer les énergies les moins émettrices de CO2…

Parce que ce système, capitaliste et productiviste, n’est pas plus capable de prendre soin de la planète que de celles et ceux qui la peuplent, il faut en sortir d’urgence.

mardi 4 mai 2021

LE CLIMAT VAUT PLUS QUE LEURS PROFITS !

 

Ce dimanche 9 mai ont lieu, juste après le vote de la loi Climat à l’Assemblée Nationale, de nouvelles manifestations dans tout le pays.

À Clermont-Ferrand,

une manifestation aura lieu

à 14H place de la Victoire

Rien à attendre de ce gouvernement, c’est la mobilisation qui peut imposer une vraie transition écologique pour sauver le climat, et pas le capitalisme !

Changer de système, ça urge !

Selon le GIEC, se donner 50 % de chance de maintenir le réchauffement sous les 1,5 °C, sans géo-ingénierie, exige une baisse des émissions nettes dans le monde de 58 % en 2030 par rapport à 2010, donc vu leurs responsabilités historiques, une réduction minimale de 65 % dans l’ Union européenne et d’environ 70 % aux USA.

Pour y arriver, si nous voulons continuer à vivre sur Terre, il faut sortir du système capitaliste qui impose des modes de production et de consommation toxiques pour le climat, la biodiversité et nos vies.

L'inaction criminelle des États

Ils savent le gouffre qui sépare l’objectif fixé lors de la COP21 en 2015 à Paris de « maintenir le réchauffement bien au-dessous de 2°C tout en continuant les efforts pour ne pas dépasser 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle » et leurs engagements qui conduisaient à un réchauffement de 3,3°C d’ici 2100.

L’Union européenne vise maintenant, pour 2030, une réduction nette « d’au moins » 55 %, alors que, d'après le GIEC, il faudrait réduire de 65 %.

Bolsonaro parle de neutralité carbone du Brésil en 2050 et d'« éliminer la déforestation illégale d’ici 2030 », alors même qu’il poursuit la destruction de l’Amazonie et les persécutions contre les peuples autochtones !

Ne leur faisons pas confiance

« Nous ne sommes pas dupes », un collectif de jeunes engagés pour le climat, dénonce Macron : « Voir le gouvernement et la majorité se féliciter de cette loi climat représente pour nous le comble de l’indécence. Si l'auto-congratulation permettait de réduire les émissions de gaz à effet de serre, nul doute que ce gouvernement nous aurait déjà libérés de la crise climatique »...

La « relance verte », l’attribution d’un prix au CO2, les fausses solutions technologiques, la création permanente de nouveaux besoins artificiels, nous éloignent toujours plus de la société de sobriété si nécessaire, de la décroissance des productions matérielles et des transports pourtant si urgente !

Stop ou encore ?

Soit le capital continue d'imposer sa loi, son rythme, ses crises, ses mutations et le pire adviendra, soit nous imposons nos exigences de changement en donnant un débouché politique aux mobilisations internationales.

Toujours plus de productions

pour toujours plus de profits

pour les patrons et les actionnaires,

ça suffit !

Il faut définir démocratiquement les biens et services socialement utiles en tenant compte d’un impact supportable.

Nous devons décréter la fin des marchés financiers, de la bourse, imposer une baisse massive du temps de travail, et décider l’extension du domaine de la gratuité.

C’est ce que nous appelons l’écosocialisme. Cette bataille pour l’écosocialisme est une bataille internationaliste.