jeudi 17 novembre 2022

TOUTES ET TOUS EN GRÈVE ET DANS LA RUE LE 17 NOVEMBRE CONTRE LA REFORME DES LYCÉES PROFESSIONNELS

À CLERMONT-FERRAND

RASSEMBLEMENT

JEUDI 17 NOVEMBRE

À 10H DEVANT LE RECTORAT

Les lycéens ne sont pas de la chair à patrons

Le 18 octobre, de nombreux professeurs de lycées professionnels (LP) ont fait grève contre une réforme voulue par le gouvernement.

Les professeurs préparent une nouvelle journée de grève le 17 novembre. Il faut dire que cette réforme va dégrader leurs conditions de travail.

Et du côté des élèves, que va-t-il se passer ?

Davantage de stages, mais pour quoi faire ?

Le gouvernement veut augmenter la durée des stages. Ceux-ci représenteront le tiers de la scolarité. Mais quand on voit à quoi ces stages ressemblent dès aujourd’hui, on se dit que les patrons ne sont pas les mieux placés pour éduquer les jeunes.

Certains élèves galèrent à trouver un stage car les patrons ne se pressent pas toujours pour embaucher des stagiaires. Ils ne voient pas l’intérêt d’apprendre à de jeunes travailleurs les bases de leur métier : ça prend du temps, ça coûte de l’argent, et ça ne rapporte pas grand-chose !

Certains patrons prennent volontiers des stagiaires. Par exemple dans le commerce, ça se fait beaucoup avant les fêtes. Mais ce n’est pas pour apprendre des choses aux jeunes : c’est pour qu’ils travaillent comme tout le monde pendant le rush de fin d’année.

L’éducation rêvée des patrons semble être la suivante : le strict minimum pour que les jeunes soient exploitables le plus rapidement possible, avec des compétences acquises sur le tas, très spécialisées, qui ne servent d’ailleurs plus à rien quand l’entreprise ferme ou que le métier change

Le meilleur apprentissage : la lutte collective !

Pour faire passer sa réforme, le gouvernement joue sur le fait que certains élèves préfèrent les stages aux cours.

En effet, durant les stages, le lycéen est un jeune collègue dans un collectif de travail, et plus un élève face à un système scolaire qui le rejette.

Le système scolaire trie les élèves selon leur origine sociale, et envoie les jeunes d’origine populaire dans des filières professionnelles dévalorisées tout en leur disant que c’est à cause de leurs mauvais résultats scolaires.

Le message que renvoie l’école est clair : « si vous ne réussissez pas à l’école et dans la vie, c’est parce que vous n’avez pas le niveau » … mais c’est tout l’inverse qui se

passe : l’école est faite pour que les riches y réussissent et obtiennent la légitimité d’un bon diplôme !

Cette société capitaliste n’offrira jamais une éducation satisfaisante aux jeunes travailleurs. La seule chose qu’elle peut réellement enseigner à quiconque, c’est qu’il faut la renverser.

Le seul point positif dans l’allongement des stages est peut-être d’ailleurs ici : rester plus longtemps en milieu professionnel pourrait susciter l’envie de résister à l’exploitation capitaliste.

Les stagiaires en font déjà les frais : ils n’ont pas les mêmes droits que les autres travailleurs, ils touchent notamment un « salaire » dérisoire (3,90€ de l’heure), même pas toujours versé.

Le gouvernement promet d’ailleurs de l’augmenter mais rassure les patrons : c’est l’État qui paierait.

Non, tous les jeunes qui travaillent doivent avoir un salaire au moins égal au salaire minimum, payé par le patron !

 

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