Plus
de deux heures d’enfumage !
Sans
surprise, la conférence de presse de Macron, supposée
être
la conclusion du
« grand
débat »
et, par là-même,
la réponse aux revendications des Gilets jaunes, n’aura
été
encore une fois qu’une grande comédie.
Dès
le début,
la messe a été
dite quand Monsieur Blabla, au bout de quelques minutes, a annoncé
que
« les
orientations menées depuis deux ans sont bonnes. Elles doivent donc
être préservées,
poursuivies et intensifiées... ».
Macron
a donc rejeté très
rapidement les revendications portées depuis six mois sur les
ronds-points et dans la rue pour plus de démocratie, de justice
fiscale et d’égalité sociale.
Rejet
en bloc de toute mesure permettant une plus grande démocratie,
à part quelques aménagements institutionnels de l’existant…
Refus
de toute réforme permettant plus de justice fiscale et donc une
autre répartition des richesses,
avec – cerise
sur le gâteau –
un plaidoyer en défense de la suppression de l’ISF !
Rien
– ou
presque –
non
plus sur le pouvoir d’achat,
même s’il
va réindexer
sur l’inflation les petites retraites.
Rien
de concret sur l’urgence écologique et climatique.
Et
rien sur la répression et les violences policières.
Enfin,
concernant les services publics, Macron veut nous faire croire qu’il
va faire mieux avec moins d’argent et moins de postes…
En
revanche, pour Macron, digne exécutant des désirs du Medef, il
faudra désormais
travailler plus et plus longtemps !
Au
passage, on notera les clins d’œil
appuyés à l’électorat d’extrême droite, avec les discours
belliqueux contre l’ « islam
politique »
et l’insistance sur la nécessité de se « protéger »
derrière des frontières, celles-là même qui tuent des milliers de
migrant-e-s
chaque année en Méditerranée.
Fidèle
à sa
morgue et à son mépris habituel,
Macron
reste donc droit dans ses bottes.
Ce
n’était pas une conférence de presse, mais un véritable appel
pour descendre à nouveau dans la rue ces prochains jours :
à
commencer par ce
samedi 27 avril,
lors
d’une manifestation de convergences entre militant-e-s
syndicaux de la CGT, Gilets jaunes, associations et partis
politiques.
Puis,
après la
journée
de
mobilisation du 1er
mai, le 9 mai, journée
de grève
de toute la fonction publique,
qui marquera une nouvelle étape dans la mobilisation, pour qu’enfin
notre colère et nos revendications soient entendues et que Macron
remballe toute sa politique.
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