Macron
essaye de redorer son blason en s’appuyant sur l’incendie de
Notre-Dame. Il nous appelle à l’Union nationale, à « retrouver
le fil de notre projet national »,
ramenant les revendications sociales à « la
politique et ses tumultes »...
Il
essaie de faire oublier qu’il détruit nos conditions de vie et de
travail en cassant les services publics, en particulier celui de
l'éducation, alors que l’incendie de Notre-Dame est avant tout le
résultat de la pénurie budgétaire, du manque d’entretien des
monuments historiques.
Il
laisse le grand patronat s’enrichir... et apparaître généreux en
donnant des miettes pour reconstruire la cathédrale, des miettes en
réalité payées par l’État puisqu’elles sont déductibles des
impôts !
Enfin,
il méprise la mobilisation des Gilets jaunes et des salarié·e·s,
notamment de l’Éducation nationale, dans les entreprises, en lutte
contre les attaques gouvernementales, contre les licenciements et la
précarité.
Ne
pas laisser Macron nous tromper
La
vieille tactique - se servir d’un drame pour faire croire à
des intérêts communs entre les plus riches et le monde du travail -
ne fonctionne plus, les gouvernements précédents l’ont trop usée.
Il
n’y a pas un pouce à céder à ce gouvernement, d’autant plus
que dans le même temps, celui-ci réprime les libertés publiques
comme jamais.
Ainsi,
lors du 23e Acte des Gilets jaunes, un nouveau cap a été franchi en
s'attaquant aux journalistes. La police a commis des violences
directes contre eux : certains ont été directement visés par
des LBD, d’autres arrêtés pour « violences
ou dégradations »,
une caméra étant qualifiée d’« arme
par destination »...
Cette
répression intervient alors que les mobilisations continuent et
tentent de converger : celle des Gilets jaunes qui continue ;
dans l’Éducation nationale contre la loi Blanquer qui vise à
décupler la sélection sociale et à précariser les personnels ;
contre les licenciements, en particulier dans l’automobile ;
pour les salaires dans les entreprises, faisant écho à la
mobilisation des Gilets jaunes pour le pouvoir d’achat.
Se
saisir des dates de mobilisation pour faire plier le gouvernement
Chaque
samedi, les Actes des Gilets jaunes jouent un rôle capital de
contestation contre le gouvernement et le patronat. Ce
samedi 27 avril, de nombreuses fédérations et unions
départementales de la CGT appellent à manifester à Paris contre le
gouvernement avec le soutien de nombreux Gilets jaunes.
Le
NPA
s’associe pleinement à cet objectif de faire converger les luttes
et les revendications.
La
mobilisation continuera avec
les manifestations du 1er Mai et la grève dans la fonction publique
le jeudi 9 mai.
Celle-ci doit être le point départ d’une lutte prolongée contre
les suppressions de postes et la précarisation de la fonction
publique. Ce sera un point d’appui important pour infliger une
défaite politique au gouvernement.
Nous
ne devons pas laisser le gouvernement se servir de Notre-Dame ou des
élections européennes pour effacer notre colère.
L’issue
de la séquence de lutte entre Macron et les classes populaires que
nous vivons depuis plusieurs mois dépend ces prochains jours de
notre détermination et de notre capacité à entrer tou·te·s
ensemble dans l’action.
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