D’après
le journal Le Parisien, Macron serait « rincé »,
« pas loin du burn out »… Une bonne partie de la
jeune garde macronienne l’a déjà quitté, et sur fond d’une
contestation toujours persistante avec l’Acte 20 des Gilets
jaunes ou les mobilisations dans l’éducation, le pouvoir ne sait
toujours pas comment sortir de son Grand débat…
On
prend les mêmes et on continue…
Le
mini-remaniement ministériel annoncé dimanche est une
démonstration. Isolé politiquement, Macron en est réduit à faire
appel aux très proches pour remplacer les partant-e-s… Ainsi,
Sibeth Ndiaye, l’ex-communicante de Macron, devient la nouvelle
porte-parole du gouvernement : celle qui assume « parfaitement
de mentir pour protéger le président » est aussi à
l’origine de l’expression « pognon de dingue »
utilisée par le président pour stigmatiser les aides sociales
données aux plus démunis.
Totalement
à l’image du mépris macroniste.
Le
pouvoir connaît bien des difficultés pour reprendre la main :
le grand Blabla est officiellement terminé depuis deux ou trois
semaines, et aucune annonce n’est véritablement dans les tuyaux.
La
feuille de route du pouvoir n’a pas changé : ne plus reculer
devant les Gilets jaunes, faire payer les pauvres et l’ensemble du
monde du travail.
La
fuite en avant comme seule réponse
Pris
en étau entre ses soutiens d’en-haut et la mobilisation d’en-bas,
le gouvernement entend accélérer sa politique de casse sociale. La
privatisation d’Aéroports de Paris en est un bel exemple, ainsi
que les ballons d’essai concernant le recul de l’âge de départ
à la retraite, contraires à toutes les promesses de campagne du
candidat Macron…
Et
la répression continue pour dissuader toutes résistances :
les « forces de l’ordre », confortées par la
loi anti-manif votée récemment, sont là pour s’en assurer.
Mais
le cas de Geneviève Legay, cette militante d’Attac de 73 ans
grièvement blessée par la police lors d’une charge violente
durant l’Acte 19, devient un nouveau problème politique.
Après
bien des mensonges, la responsabilité de la police est bel et bien
engagée, mais le policier directement mis en cause a agi « dans
le strict respect des ordres donnés par sa hiérarchie »…
Dehors
Castaner le castagneur !
Les
interdictions de manifester (avec leur pluie d’amendes
injustifiées), les milliers de contrôles préventifs, les centaines
de condamnations à de la prison, les yeux éborgnés ou les mains
arrachées, ne mettront pas fin à la mobilisation.
C’est
le moment !
Depuis
le début du mouvement des Gilets jaunes mi-novembre, Jupiter-Macron
a perdu de sa superbe et a été contraint à un premier recul début
décembre, largement trompeur.
Il
faut donc continuer à frapper ensemble.
Après
des manifestations samedi dernier contre le projet de loi Blanquer
bien mal baptisé « école de la confiance », les
salarié-e-s de l’Éducation nationale seront massivement en grève
jeudi 4 avril.
Casse
du service public et caporalisation, ce projet de loi synthétise
parfaitement tout ce que ce gouvernement nous promet pour les
prochains mois…
Alors
que l’Acte 21 se profile, le monde du travail doit saisir sa
chance. Construire la grève, la reconduire là où c’est
possible (en particulier dans l’éducation nationale),
converger avec les Gilets jaunes qui se réuniront aussi à
Saint-Nazaire le week-end prochain, les possibilités de faire
naître un printemps social existent : il faut s’en saisir !
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