Si
on laisse faire, avec la fermeture des sites de La Roche-sur-Yon (619
salarié.e.s) et de Cholet (74 emplois) ce sont 60 000 habitant.e.s,
soit, avec les familles et les sous-traitants, 5% de la ville qui
seraient impacté.e.s. Les possibles transferts dans d’autres
établissements situés à plusieurs centaines de kilomètres sont à
cet égard du pipeau.
L’avenir
de Michelin, fermer des usines !
Michelin
est une entreprise qui enrichit depuis plus d’un siècle les
actionnaires et la même famille propriétaire. C'est l'une des
firmes de référence du capitalisme français : elle a fermé
onze usines en Europe les dix dernières années.
Dans
l'usine de La Roche-sur-Yon, CGC et SUD avaient signé un accord de
flexibilité, prétendument d’avenir, FO et CGT majoritaires parmi
le personnel s’y opposant.
La
production de pneus pour poids lourds y avait alors été transférée
après la fermeture de l’usine de Joué-les-Tours. Le syndicat SUD
de l'usine affirme maintenant que la fermeture annoncée aujourd’hui
à La Roche-sur-Yon est une trahison. Les promesses patronales
n’engagent que ceux qui y croient.
Une
tactique délibérée pour sonner les salarié.e.s
Le
personnel a en effet été convoqué à 9 heures du matin, le jeudi
10 octobre, pour entendre en direct l’annonce de la fermeture de
l’usine pour la fin de 2020. Après hésitations et tergiversation
les organisations syndicales se sont, selon Ouest France, divisées
sans appeler à une mobilisation. SUD, FO, CFDT et CGC consultent les
salarié.e.s sur un choix entre l'engagement d'une procédure
juridique immédiate ou la négociation avec la direction d'un plan
de départs volontaires dont elles pensent qu'il sera généreusement
doté par Michelin. Un referendum a été organisé vendredi. La CGT
fait le choix de la procédure juridique immédiate.
Même
si la colère parmi les ouvriers à La Roche-sur-Yon est très forte,
ces divisions et propositions semblent peu mobilisatrices.
Dans
le même temps, les 600 ouvrier.e.s du site de Blavozy (Haute-Loire)
vont supporter 5 semaines complètes et plusieurs vendredi et samedi
de fermeture d'ici la fin de l'année et la suppression de 50 CDD.
Pour
faire reculer un groupe de la taille de Michelin, c'est une riposte
appuyée sur des grèves, au niveau de l'ensemble du groupe qui
serait nécessaire.
Mais
à court terme,avec la crise de l'ensemble du secteur de l'automobile
dont l'impact commence seulement à se faire sentir,ce sont les
salarié.e.s l'ensemble de la filière qui devront se mobiliser.
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