Plusieurs
dizaines de jeunes, assis-e-s sur le Pont de Sully à Paris pour
manifester pour le climat, ont été gazé-e-s à bout portant, en
plein visage, par la police.
À
Nantes, dans la nuit de la Fête de la musique, elle a attaqué avec
chiens, matraques, grenades lacrymogènes. Des centaines de personnes
ont fui et ce sont 14 personnes qui ont été repêchées dans la
Loire, une quinzième a disparu.
Neuf
militants de la CGT de PSA Poissy ont été condamnés à 9 mois de
prison avec sursis, accusés d'une pseudo séquestration de 17
minutes dans le cadre de la mobilisation contre la fermeture de leur
usine.
Les
grévistes de la Poste dans les Hauts-de-Seine régulièrement
convoqués au commissariat, voire gardés à vue, alors qu’il
s’agit d’un conflit du travail.
Les
migtant-e-s sont entassé-e-s dans des centres de rétention
administrative dans des conditions scandaleuses.
Le
New York Times dénonce « une restriction permanente des
droits constitutionnels des citoyens français ».
Un
élargissement de la sphère
et
de l’échelle de la répression policière
Il
y a dix ou quinze ans, la répression et les violences policières
étaient principalement dirigées contre les jeunes des quartiers
populaires, en particulier les populations victimes du racisme et,
dans une moindre mesure, contre les militants du mouvement social.
Aujourd’hui,
tout le monde peut être la cible des forces de l’ordre ou de la
justice, même des personnes qui dansent le jour de la Fête de la
musique…
De
même, les pouvoirs européens réservent toujours la répression la
plus dure aux migrants. En particulier, Carola Rackete et Pia Klemp,
capitaines de bateaux, sont menacées de prison en Italie pour avoir
sauvé la vie à des migrants en danger de noyade.
Les
forces de police se croient tout permis
Même
lorsque des policiers blessent voire tuent des civils, il n’y a
aucune sanction. Macron avait lui-même déclaré « Ne
parlez pas de “répression” ou de “violences policières”,
ces mots sont inacceptables dans un État de droit. » Cela
démontre le soutien sans faille du gouvernement à la police. Et, en
retour, celle-ci intervient de plus en plus directement et
régulièrement dans les luttes sociales mais aussi dans le
déroulement de la vie quotidienne.
Ce
n’est pas par hasard, mais lié à la difficulté à faire accepter
une situation sociale de plus en plus insupportable et des réformes
de plus en plus injustes.
Ce
sont ces injustices qui produisent les révoltes comme celle
des Gilets jaunes, les mobilisations pour le climat, contre les
licenciements, mais aussi, les batailles quotidiennes que chacun mène
pour contourner une organisation du travail, des conditions de
travail de de plus en plus contraignantes, insupportables.
La
répression, un outil contre les révoltes,
petites
ou grandes
Le
moindre espace de la société constitue un enjeu de rentabilité.
Les institutions sont le résultat des compromis, des rapports de
force sociopolitiques. Pour faire sauter tous les verrous de
protection sociale, le gouvernement a besoin de décupler la
répression.
La
seule conclusion possible pour nous, c’est qu’on ne peut plus
espérer revenir à une phase de compromis social, d’un
donnant-donnant souvent illusoire : les attaques vont se
multiplier, la situation du plus grand nombre va se dégrader de plus
en plus en raison de la crise profonde du capitalisme.
Une
seule solution :
renverser
ce système,
en
finir avec l’exploitation et la recherche du profit.
Et
construire, dès aujourd’hui, les mobilisations contre la
répression et les attaques gouvernementales et patronales contre
l’éducation, les retraites, l’assurance chômage, les
migrant-e-s.
À cela, il faut
s’atteler tout-e-s ensemble !
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