Communiqué
du NPA du 26 mai 2019
Les
vents mauvais continuent de souffler sur l’Europe. Sur les braises
d’une Union européenne faite pour les banques et par les barbelés,
l’extrême droite engrange le fruit des colères légitimes pour
les dévoyer sur le terrain du racisme et de la lutte du touTEs
contre touTEs.
L’opération
de Macron - transformer l’élection en plébiscite pour sa
politique, celle là-même qui est contestée depuis six mois dans la
rue et sur les rond-points - a échoué : ce scrutin est
devenu un référendum anti-Macron au seul profit du Rassemblement
national, que Macron et LREM ont désigné durant la campagne comme
leur seul adversaire, au sein d’une alternative mortifère.
Le
Pen et Macron, les deux meilleurs ennemis ont fait cavalier seul dans
les urnes sur le dos des intérêts du monde du travail, de la très
grande majorité de la population.
Arrivé
en tête ce soir, le danger du RN, notre pire ennemi, est donc lourd.
D’autant plus dans un tableau où les forces de gauche sont
historiquement faibles. Si EELV a pu profiter notamment des
préoccupations écologiques grandissantes et des mobilisations pour
la justice climatique pour engranger des voix, le faible score des
autres composantes de la gauche - quels que soient leur histoire
et leur programme - est un signal adressée à touTEs.
Plus
que jamais, l’heure est à la construction des résistances, à
travailler à leur convergence. Les votes ne nous protègent
pas des injustices sociales, de la casse des services publics, du
racisme et de la xénophobie, du réchauffement climatique, nous en
avons encore la preuve ce soir.
Sur
les lieux de travail et d’étude, sur les ronds-points, nous devons
nous organiser, débattre de comment, ensemble, notre camp social
peut reprendre la main et remporter des victoires sur nos
revendications.
Les
résultats de ce soir, s’ils sonnent comme un avertissement, ne
font pas disparaître les luttes de ces derniers mois qui doivent
continuer.
Ces
résultats montrent aussi que les petits calculs boutiquiers ne
peuvent plus être de mise. Personne ne peut prétendre représenter
à lui seul un quelconque rassemblement, une quelconque expression
populaire des intérêts de la majorité.
Il
y a urgence à tracer une perspective d’émancipation,
révolutionnaire, à regrouper les forces de l’anticapitalisme, à
reconstruire une représentation politique pour les exploitéEs.
Contre
les ennemis du monde du travail,
meilleurs
amis du capital,
le
combat continue.
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