Position
du NPA sur ces questions
à
lire ICI
Politique
de « tri »
-
expulsions de familles
–
loi
« asile immigration » -
Précarisation
des exilé.e.s
–
Chasse
aux SANS PAPIERS
–
Europe
forteresse
Face
à l'indignité organisons la solidarité !
MANIFESTATION
SAMEDI
18 MAI 14h
TOUTES
ET TOUS ENSEMBLE,
AFFIRMONS
QUE ÉGAUX- ÉGALES
PERSONNE
N’EST ILLÉGAL !
PLACE
de la victoire / CLERMONT-FD
La
campagne électorale qui se termine aura mis en avant encore et
toujours la question de l’immigration. Surfant sur les haines et
les colères, toutes les extrêmes droites européennes
instrumentalisent une question sur laquelle les institutions
européennes font preuve de leur incurie.
Si
crise il y a, elle est bien celle des institutions européennes et
des politiques nationales face aux conséquences des guerres en
Syrie, en Libye et à tous les désordres du monde.
En
vingt ans, l’inconséquence, la xénophobie et le manque de courage
face aux extrêmes-droites ont transformé la mer Méditerranée en
cimetière et les marins qui tentent de secourir les rescapés
peuvent se retrouver devant un tribunal.
NON
MONSIEUR MACRON
VOUS
N’ÊTES PAS UNE ALTERNATIVE !
La
situation en France n’autorise pas Macron et ceux qui soutiennent
sa politique à la montrer comme une alternative aux approches
nationalistes. Dans la France de Macron, on expulse une centaine
d’étrangers par jour (autant que durant le quinquennat de
Sarkozy).
Dans
la France de Macron, les jeunes, souvent mineurs qui arrivent sans
famille au prix de périples terribles, voient systématiquement leur
minorité contestée et lorsqu’ils vivent dans un squat pour ne pas
dormir dans la rue, ils se retrouvent également devant les
tribunaux. Les procès pour délit de solidarité se multiplient et
la loi Collomb est venue comme les lois précédentes réduire les
droits et précariser un peu plus les demandeurs d’asile.
Les
témoignages sur les conditions d’accueil au Bureau des étrangers
dans les préfectures font honte à la notion de service public.
Dans
ces élections européennes, il se trouve même en France quelques «
crétins », pour vouloir supprimer l’Aide Médicale d’État
c'est-à-dire l’aide médicale résultant du minimum d’humanité.
Alors
quand nous entendons le président de la République chercher
l’électorat xénophobe en expliquant que l’immigration fut un
grand thème de son « grand débat », ce qui est un
mensonge, nous ne voyons vraiment pas ce qui l’autorise à vouloir
faire la leçon à Horban en Hongrie ou à Salvini en Italie et à
laisser croire qu’il est la solution quand sa politique fait
pleinement partie du problème.
SUPPRIMER
LE SYSTÈME « DUBLIN »
Le
système « Dublin » qui oblige chaque migrant.e à voir
traiter son dossier dans le premier pays européen où il a mis le
pied est inefficace. Il affaiblit les droits de personnes en besoin
de protection et mine la solidarité européenne.
Après
de terribles voyages pour arriver en Europe ce système transforme le
parcours des migrants en véritable course d’obstacles faite de
précarité, de discrimination, de souffrances et de vexations.
Il
faut supprimer la réglementation « Dublin » et engager
l’Europe dans une politique d’échanges réels avec les pays
d’origine, une politique d’asile et d’accueil ambitieuse.
LA
FRANCE AU SECOURS DE L’HORREUR LIBYENNE
Aujourd’hui
cette France donneuse de leçons va plus loin. La France achète six
embarcations rapides au profit des garde-côtes libyens pour faire
face au « problème de l’immigration clandestine ».
Pour
la première fois, la France affiche publiquement une collaboration
bilatérale directe et concrète avec les garde-côtes libyens.
En
achetant six bateaux pour leur compte, la France participe au cycle
de violations des droits humains commis en Libye à l’encontre des
réfugiés et des migrants en donnant des moyens logistiques pour les
intensifier.
Les
garde-côtes libyens ont pourtant, à plusieurs reprises,
délibérément mis en danger la vie et la sécurité des réfugiés
et migrants qu’ils sont censés secourir : en repoussant à l’eau
des personnes en détresse, en les menaçant de leurs armes, en
tirant des coups de feu. Les viols, la torture, les exécutions
extrajudiciaires, le travail forcé et l’esclavage font partie des
violences extrêmes auxquelles sont exposés les réfugiés et
migrants en Libye.
Ces
bateaux sont le symbole de l’externalisation vers la Libye des
politiques européennes de contrôle des migrations.
ICI
COMME AILLEURS
Cette
politique générale de stigmatisation des migrant.e.s a bien
évidemment ses réalités locales : quand des familles y compris
avec de jeunes enfants se retrouvent à la rue –nous en voyons
chaque lundi aux réunions de RESF-, quand des célibataires se
voient « hébergés » dans des cabanes de chantier, quand la
préfecture baptise « hôtel social » des locaux indignes,
quand des adolescents attendent des mois avant d’être scolarisés,
quand des enfants vivent dans la peur de l’expulsion de leur
famille, quand cette politique indigne expulse et renvoie des gens
brisés vers des pays qu’ils ont fuis.
L’attention
aux personnes laisse place à la longue gestion des dossiers et des
personnes peuvent se voir attribuer des récépissés de quelques
mois n’ouvrant aucun droit et cela pendant des années.
Ce
n’est plus une politique c’est de l’acharnement…
Et
pendant ce temps la préfecture nous explique que tout va très bien
madame la marquise et qu’il y en a qui ont vocation à être
hébergés mais pas d’autres. En attendant, des dizaines dorment
dehors.
IL
FAUT UNE AUTRE POLITIQUE
POUR
LA FRANCE ET POUR L’EUROPE !
Macron,
celles et ceux qui le soutiennent en France, celles et ceux qui lui
ressemblent en Europe veulent renforcer les moyens de l’agence
Frontex, police de l’immigration en Méditerranée.
Augmenter
les crédits d’une telle force d’intervention c’est renforcer
la chasse aux migrant.e.s, les pousser à prendre toujours plus de
risques pour le plus grand profit des passeurs.
Augmenter
les crédits de Frontex c’est rester dans une logique policière
face à l’immigration. C’est refuser de construire réellement
une alternative humaniste aux horreurs des trente dernières années.
En
Europe, un large mouvement associatif et militant appelle à se
mobiliser avant les élections du 26 mai pour mettre enfin un terme à
cette politique migratoire à travers la campagne #StopDublin.
Tract
d’appel de RESF 63 ci-dessous
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