Communiqué
du NPA du 2 mai 2019
Le
pouvoir a eu beau chercher à créer un climat de peur à la veille
du 1er mai, la journée d’hier a été marquée par une profonde
mobilisation, avec pour la première fois, à cette échelle, la
convergence entre les militants syndicaux, du mouvement social, des
partis politiques, et les Gilets jaunes, mobilisés depuis
près de six mois.
Par
centaines de milliers dans tout le pays, la colère s’est à
nouveau exprimée, preuve que les annonces de Macron il y a moins
d’une semaine sont largement perçues comme insuffisantes pour
éteindre la mobilisation.
À
noter qu’à Paris, la préfecture – toujours aussi
manipulatoire – a réussi l’exploit d’annoncer deux fois mois
de manifestant-e-s qu’Occurence, ce cabinet mandaté par plusieurs
médias, qui n’est pas connu pour gonfler les chiffres des
mobilisations…
Qu’importe,
pour ce gouvernement, tous les moyens sont bons pour tenter de faire
taire celles et ceux qui le contestent.
Ainsi,
après avoir créé un véritable état de siège dans la capitale
– le nombre de stations de métros et de tronçons de ligne
fermés était spectaculaire –, après s’être livré à
près de 18 000 contrôles préventifs dans les rues, les gares
ou aux sorties des métros, les forces de répression ont été
lâchées sur la manifestation.
Au
prétexte de s’en prendre aux « black blocs » ,
des charges policières accompagnées de gaz lacrymogène ont été
lancées à de multiples reprises contre l’ensemble de la
manifestation.
Les
cortèges syndicaux, dont ceux de la CGT et Solidaires, ont fait les
frais de cette violence, obligeant même le secrétaire général de
la CGT Philippe Martinez à quitter momentanément la manifestation.
Et
comme si cela ne suffisait pas, pour salir cette mobilisation malgré
tout réussie, Castaner s’est ensuite livré à des déclarations
mensongères afin de présenter quelques dizaines de manifestant-e-s
fuyant les violences policières et cherchant à s’abriter dans
l’enceinte de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, comme des
« black blocs » se livrant à une « attaque »
de l’hôpital au mépris de la santé des patient-e-s…
Une
version largement relayée par les grands médias aux ordres, au
détriment de toutes les vidéos et de tous les témoignages directs,
en particulier ceux des soignant-e-s de l’hôpital !
Mais
fort heureusement, certains médias commencent à reculer au vu de
l’énormité de la manipulation. L’État devrait pourtant le
savoir : quoiqu’on pense de leurs moyens d’action, ce sont
bien aux symboles du capitalisme que s'attaquent les manifestant-e-s
« black blocs » - McDo, agences bancaires ou
Fouquet’s - et certainement pas aux hôpitaux !
Le
NPA condamne les manipulations et les mensonges d’État
d’un pouvoir qui ne sait comment sortir de la crise qui le
mine depuis plusieurs mois.
Nous
demandons la libération immédiate des 32 personnes
actuellement en garde à vue dans le cadre de « l’affaire
de l’hôpital », l’arrêt des poursuites
judiciaires contre elles et eux et, de façon plus globale,
l’arrêt de toutes les poursuites et l’amnistie de tous les
condamné-e-s dans le cadre de ce
mouvement.
Le
prochain acte des Gilets jaunes samedi, puis la grande journée de
grève et de manifestation dans la fonction publique jeudi 9 mai,
seront une nouvelle démonstration que la répression et les
mensonges ne nous feront pas taire, et que le pouvoir macroniste n’a
pas d’autre choix que de répondre aux revendications sociales,
démocratiques et écologiques qui s’expriment depuis plusieurs
mois dans la rue.
Gilets
jaunes, militant-e-s du mouvement social, syndicaux ou politiques,
tout-e-s ensemble le même jour et au même moment, par nos grèves
et nos blocages, faisons enfin reculer Macron et les patrons !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire