Communiqué
du NPA du 10 janvier 2019
Le
tribunal a donc décidé,
suivant les réquisitions du parquet, de maintenir Christophe
Dettinger, le « Gilet
jaune boxeur »,
en détention provisoire, dans l’attente de son procès le 13
février.
Une
décision lourde, qui fait suite à une campagne d’ampleur du
gouvernement et de ses relais médiatiques contre Christophe
Dettinger, devenu bien malgré lui un symbole de l’acharnement
politique contre les Gilets jaunes.
Le
pouvoir aux abois veut faire des exemples pour décourager celles et
ceux qui se mobilisent contre sa politique au service des riches, et
poursuit la fuite en avant répressive
face à
un mouvement qui, contrairement aux pronostics de Macron et ses amis,
ne faiblit pas.
Les
images parlent d’elles-mêmes : oui, Christophe Dettinger a asséné
des coups à des policiers alors que ceux-ci tentaient de bloquer la
manifestation parisienne du 5 janvier.
Mais
que dire des centaines de vidéos des violences policières commises
depuis le début du mouvement ?
Que
dire des milliers de personnes blessées, des dizaines de
manifestantEs mutilés par des tirs de flashball ou de grenades GLI
F4 ?
Et
a-t-on déjà oublié les images des lycéenEs
de Mantes-la-Jolie, humiliés
par des policiers qui n’ont, à notre connaissance, aucunement été
inquiétés
alors qu’ils sont visés par une plainte pour « actes de
torture et de barbarie sur mineurs »
?
Ne
nous y trompons pas :
c’est
le gouvernement qui a fait le choix de la répression brutale et de
la violence, à une échelle
inédite,
contre un mouvement remettant profondément en cause ses politiques
ultra-libérales, socialement et fiscalement injustes, plutôt que de
répondre aux aspirations légitimes portées par les Gilets jaunes.
Et
face au mépris du pouvoir et à la politique de la matraque, il
n’est guère surprenant, et il est même légitime, que certainEs
décident de ne pas subir, de ne pas céder, et parfois même de
rendre les coups.
Le
NPA
s’indigne du maintien de Christophe Dettinger en détention, et
exige sa libération immédiate et l’arrêt des poursuites.
Au-delà
de ce cas symbolique, l’ensemble des condamnations prononcées
contre les Gilets jaunes doivent être
annulées,
et l’ensemble des poursuites judiciaires arrêtées.
L’urgence
est à l’amplification de la mobilisation, alliée à la
constitution d’un vaste front contre les violences policières, la
répression et les politiques liberticides du gouvernement.
On
ne nous empêchera pas de manifester !
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