jeudi 10 janvier 2019

Face à ce gouvernement de casseurs, on ne nous empêchera pas de manifester !

Le 5 janvier a vu le retour de la mobilisation des Gilets jaunes. Celle-ci confirme la colère des couches populaires contre le pouvoir, contre la misère, les inégalités, et garde un soutien majoritaire dans l’opinion.

Dimanche dernier, les manifestations des femmes Gilets jaunes ont donné une nouvelle dimension à un mouvement qui continue.

Macron et son gouvernement apparaissent plus que jamais comme les porte-parole de la bourgeoisie, des plus riches, du patronat.

Ils ont tout fait pour mettre hors-jeu les « corps intermédiaires » c’est-à-dire les organisations syndicales, les associations.

En même temps, la grande majorité des organisations politiques sont discréditées après avoir assumé pendant des dizaines d’années les mêmes politiques de reculs sociaux, d’austérité, de cadeaux au patronat.

Face aux exigences d’une autre répartition des richesses, aux aspirations démocratiques exprimées par les Gilets jaunes, le pouvoir n’a qu’une véritable réponse, la répression, car pour ce qui est du « Grand débat national », il est déjà prévu de ne pas revenir sur ce qui a été fait…

Et les prochaines contre-réformes seront maintenues ! Cause toujours...

La matraque comme seule réponse

Contre les Gilets jaunes, le pouvoir utilise les mêmes méthodes que contre les jeunes des quartiers populaires, autres « classes dangereuses » : faire intervenir violemment les flics, garder à vue, condamner (3747 condamnations, 216 incarcérations, plus de 1600 blesséEs, une dizaine de mortEs dans le sillage des mobilisations, des dizaines de milliers de personnes gazées...).

Et pour ce samedi 12 janvier, nouvel « acte » de mobilisation, il promet 80 000 policiers et gendarmes, ainsi que des blindés...

La promesse d’une nouvelle loi « anticasseurs », qui remet en cause la liberté de manifester et vise à condamner des manifestantEs n’ayant absolument rien fait, s’inscrit dans la logique répressive annoncée par le ministre Darmanin :

« Dans un État républicain, le monopole de la violence légitime, c’est celle des policiers et des gendarmes. Dans une démocratie, dans une République, ce n’est pas l’anarchie, ce n’est pas la chienlit ».

Et le « philosophe » et ancien ministre de l’Éducation, Luc Ferry, appelle même à faire intervenir l’armée et à tirer sur les manifestantEs.

Avec les Gilets jaunes,
nous avons besoin
d’une grève générale
Toutes celles et ceux qui ont du mal à boucler leurs fins de mois, qui savent qu’ils ne pèsent pas sur les décisions démocratiques, ont leur place dans le mouvement : salariéEs, chômeurEs, retraitéEs…

Pour gagner, la mobilisation doit définir des objectifs et revendications précis et construire son auto-organisation.

Le Référendum d’initiative citoyenne (RIC) ne peut être la seule réponse à l’impasse démocratique de la Vème République.

Un référendum peut donner plus de visibilité à des exigences populaires mais ne garantit pas le respect de ces exigences : c’est ce qui s’est passé en 2005 avec le Traité constitutionnel européen, mis en œuvre malgré le rejet majoritaire.

Il faut s’organiser démocratiquement pour agir, débattre, faire entendre les exigences populaires de contrôle et de remise en cause des institutions et du pouvoir capitalistes jusque dans les entreprises.

Pour créer un rapport de forces à la hauteur, l'élargissement à l’ensemble du monde du travail reste la priorité, avec une mobilisation qui corresponde aux nécessités : une grève générale qui bloque l’économie, contre Macron et ses amis capitalistes, pour une augmentation générale des salaires, des pensions et des allocations. Bref, il s’agit d’imposer nos choix sociaux et démocratiques.

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