jeudi 20 décembre 2018

PAS DE TRÊVE POUR LES LUTTES, PAS DE CADEAUX POUR MACRON !

Le bilan du week-end dernier témoigne d’un reflux à l’échelle nationale du mouvement des Gilets jaunes. Mais cela n’efface pas la profondeur de la colère, l’ancrage de la contestation et la nécessité de militer pour construire la mobilisation contre le gouvernement.

Les manifestations du 15 décembre et les blocages ont reculé, mais on aurait tort d’enterrer la mobilisation.

En effet, la colère n’a pas été réduite par les annonces de Macron et de Philippe. Le gouvernement a annoncé sa volonté de casser les barrages, tout en prétendant avoir une volonté de « dialogue », mais la répression pourrait également produire l’effet inverse : un refus général de la politique du gouvernement.

Renforcer la mobilisation

Le bilan des dix derniers jours est notamment celui de l’échec, que l’on espère temporaire, du lien entre les Gilets jaunes et le mouvement ouvrier organisé.

Par la responsabilité des principales directions syndicales, les appels à la mobilisation du monde du travail, notamment pour des augmentations de salaires, ont été très limités.

De plus, les blocages ne basculent pas encore dans les lieux de travail, alors que la grève permettrait mécaniquement d’augmenter le rapport de forces.

Sur les lycées et les universités, la mobilisation en est au début, et elle doit se renforcer sur les revendications de la jeunesse : contre la sélection mise en place par la réforme du lycée, Parcoursup et les frais d’inscription.

Oui, nous voulons une réelle démocratie !

Depuis le début du mouvement, une grande aspiration démocratique s’est exprimée, pour que celles et ceux d’en bas puissent décider.

Le référendum d’initiative citoyenne (RIC) apparaît comme une réponse. Sur les barrages, il est bien souvent présenté comme un moyen de débattre et de décider à partir du niveau local… alors que pour les partis institutionnels et le gouvernement, ce serait nouvelle forme de référendum pour faire croire à la population qu’elle décide.

Pour décider, pour agir, il faut nécessairement connaître les données permettant de faire des choix : en ouvrant les livres de compte des entreprises, en levant le secret bancaire et commercial, en ayant la possibilité de contrôler l’activité des élus et de les révoquer, en ayant véritablement le temps et les moyens d’organiser des discussions et des prises de décision démocratiques, y compris en mettant en cause le pouvoir patronal dans les entreprises.

Pour en finir avec Macron et son gouvernement

Le mouvement auquel nous assistons depuis plus d’un mois est sans précédent. Il ouvre des espaces démocratiques, il encourage les luttes.

Il est donc capital de continuer à construire la mobilisation, de manifester samedi 22 décembre 2018(à Clermont-Ferrand à 13H30 Place des Bughes) et de poursuivre la lutte en 2019.
Maintenir les blocages et les manifestations, construire les mobilisations sur les lieux de travail pour les salaires, contre la réforme du lycée et la sélection, etc.

Nous devons aussi lutter contre la répression, pour l’arrêt des poursuites contre l’ensemble des manifestantEs.

Pour obtenir de réelles victoires et en finir avec Macron et le gouvernement, il n’y aura pas de raccourci à la construction de l’unité d’action la plus large et à la grève générale.

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