La
mobilisation du 18 décembre est appelée par 250 signataires,
une douzaine de collectifs de sans-papiers, plusieurs syndicats
nationaux (dont la confédération CGT), des associations, des
mouvements et collectifs de solidarité, dans un contexte d’offensive
raciste généralisée à l’échelle européenne.
À
CLERMONT-FERRAND,
MANIFESTATION
MARDI
18 DÉCEMBRE 2018
à
18H00 Place de Jaude
Contre
la montée des racismes,
des
nationalismes et des fascismes
Même
si les politiques sont différentes selon les pays, il y a une
recette commune : détourner le mécontentement des masses
populaires contre les migrantEs en les désignant comme responsables
de tous les maux de la société.
Il
s’agit de désigner les étrangerEs comme des suspects, des
ennemis. Elle augmente ainsi le racisme et le nationalisme, le fonds
de commerce de l’extrême droite. Macron suit cette orientation en
durcissant encore la politique des gouvernements précédents.
Les
migrations ne sont pas responsables des crises
En
2015, on dénombrait 248 millions de migrantEs pour une
population mondiale de 7,3 milliards, soit 3,4 % au moment
d’un pic migratoire. Les 2/3 des migrations globales ont lieu entre
pays du Sud. Les pays qui accueillent le plus de réfugiéEs sont la
Jordanie, la Turquie, le Pakistan, le Liban et l’Iran. Et les pays
d’Europe sont très loin derrière ! Sur 507 millions
d’habitantEs dans l’UE en 2014, 1,2 million de réfugiéEs,
soit 0,2 % de la population.
Le
capitalisme en crise génère toujours plus de guerres, de misère,
de catastrophes liées au réchauffement climatique, poussant les
populations à l’exil.
Les
pays du Sud sont les plus pauvres car ils ont été dépossédés,
ruinés par le colonialisme. Ils sont toujours la proie des
multinationales qui exploitent leurs ressources et leurs populations.
De
plus, ils sont les premières victimes du réchauffement climatique
dont ils ne sont pas responsables !
Contre
la politique criminelle des frontières
Les
frontières, camps et murs détournent les voies de passage vers des
routes de plus en plus dangereuses sur terre ou sur mer.
Avec
Frontex, la police de l’UE, les « hotspots », ces
centres de tri au Niger, au Tchad ou en Libye, jamais autant de
moyens n’ont été mis pour le contrôle des frontières... Mais
aucun mur ne peut arrêter un réfugiéE poussé à fuir.
En
France, il n’y a pas de crise migratoire, mais une crise de
l’accueil. La France est un pays riche, c’est une question de
choix de société.
Il
suffit de prendre aux riches pour redistribuer les richesses aux plus
pauvres, étrangerEs ou non. Cela fait écho au combat des Gilets
jaunes qui réclament la justice sociale.
La
priorité est de se battre pour l’égalité des droits pour tous
les migrantEs, en accordant une attention particulière aux femmes,
aux personnes LGBTI, aux mineurEs, et de lutter sans relâche contre
le racisme et l’islamophobie.
La
liberté d’installation et de circulation est la seule mesure
qui pourrait enrayer l’hécatombe qui a cours sur les chemins de
l’exil, notamment en Méditerranée.
Ouvrir
les frontières, c’est permettre aux gens de migrer dans des
conditions dignes et sûres. C’est faire disparaître la
clandestinité et les passeurs.
Quand
les marchandises et les richesses circulent librement sur la planète,
quoi de plus normal que les êtres humains veuillent (et puissent) en
faire autant ?
Chaque
personne a le droit fondamental de vivre dignement et de jouir de
tous les droits politiques et sociaux du pays où elle réside,
qu’elle ait été contrainte à émigrer ou qu’elle ait choisi de
le faire.
La
révolte contre le pouvoir et pour la justice sociale doit se
renforcer par la solidarité avec migrantEs et étrangerEs !
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