Communiqué
du NPA
du 4
décembre 2018
Édouard
Philippe tente d’éteindre
le feu que le gouvernement a lui-même
allumé.
En annonçant
ce matin la
suspension pendant six mois d’une
hausse de la taxe sur le carburant,
il signifie qu’il
va revenir à la charge dans six mois, car suspension
ne veut pas dire renoncement.
Ces
mesures sont loin de répondre à la
colère
des classes populaires ni à leurs revendications contre la vie chère
et l’injustice
fiscale, car la contestation est bien plus globale, comme le montre
le mot d’ordre
de « Macron
démission ! » largement
repris dans le mouvement.
Ce
pouvoir est illégitime et il ne s'en sortira pas avec quelques
mesures très limitées et temporaires...
Pour
répondre à l’urgence
sociale et écologique,
il faudrait d’abord
commencer par rétablir un peu de justice fiscale, en retirant les
taxes sur les produits de première
nécessité
et en faisant payer les riches.
De
plus, pour « vivre
et pas survivre » comme
le disent les gilets jaunes, il faut une augmentation générale
des revenus de 300 euros et un SMIC à 1700 euros.
Pour
qu’une
transition écologique soit possible et socialement juste, il faut le
développement des transports collectifs, l’arrêt
de la spéculation immobilière, la suppression des taxes et impôts
indirects, ainsi que la taxation des profits.
Et
aux revendications des gilets jaunes viennent aujourd’hui
s’ajouter
celles des lycéenEs
et étudiantEs qui demandent le retrait de Parcoursup, de la réforme
du lycée et de l’augmentation
des frais d’inscription
pour les étudiantEs
étrangers.
Macron
et son gouvernement ne s’en
sortiront pas en continuant la violente fuite en avant de ces
derniers jours contre les manifestantEs.
Le
NPA
appelle le monde du travail, la jeunesse, l’ensemble
de la population, à se mobiliser ce samedi lors de la nouvelle
journée de mobilisations des gilets jaunes, à créer
toutes les convergences, notamment avec les marches pour la justice
climatique qui ont lieu le même jour.
Le
plus massivement possible doit s’exprimer
ces prochains jours le rejet de Macron et de sa politique. Le pouvoir
commence à reculer, c’est
le moment d’y
aller touTEs ensemble, de manifester, de bloquer l’économie,
notamment par la grève.
Macron
doit céder, sinon il faut qu'il parte.
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