Communiqué
de presse du NPA du 8 décembre 2018
Ces
derniers jours, le pouvoir avait cherché à faire monter chez touTEs
un sentiment de panique, parlant de « volonté de tuer »,
par crainte d’avoir à affronter aujourd’hui une nouvelle journée
de forte mobilisation.
Il
avait même interdit certaines manifestations, comme la marche pour
la justice climatique de Rouen. Peine perdue, malgré une répression
que l’on a jamais connue, le mouvement des gilets jaunes a pour
cette quatrième journée traversé une nouvelle fois tout le pays.
125
000 personnes, chiffres officiels donc certainement bien
plus, ont bloqué les routes et manifesté dans tous le pays,
quelquefois en convergence avec les marches pour la justice
climatique. Celles-ci ont aussi réunis des dizaines de milliers de
manifestantEs, comme à Paris où la marche a réuni 25 000
personnes.
Le
mouvement est massif, puissant, signe que les premières annonces du
gouvernement en début de semaine ne suffisent pas à éteindre la
colère.
Des
affrontements avec les forces de répression ont eu lieu : à Paris,
mais aussi à Bordeaux, Toulouse ou Marseille. De cette situation
marquée par de fortes violences (à cette heure, une soixantaine de
manifestantEs blessés pris en charge par les hôpitaux parisiens),
le gouvernement porte la seule responsabilité, lui qui n’a comme
seule réponse depuis le début du mouvement que la fuite en avant
répressive : aujourd’hui, près de 1400 interpellations,
dont un millier de gardes à vue, essentiellement à Paris.
Après
cet « Acte IV », bien des manifestantEs se sont déjà
souhaités « à la semaine prochaine ! ». Le mouvement des
gilets jaunes n’est pas près de s’arrêter, pas plus que celui
de la jeunesse fortement présente dans les manifestations de ce
week-end, après une semaine de mobilisation et de répression.
Ces
prochains jours, pour répondre à l’urgence sociale, démocratique
et écologique, tous les mécontentements doivent converger.
L’heure
est à la mobilisation générale
avec
les gilets jaunes :
mouvement
syndical, jeunesse en lutte contre la sélection, quartiers
populaires… C’est tout le blocage du pays, notamment par la
grève, qui est plus que jamais nécessaire contre un gouvernement
qui ne répond que par la violence et l'humiliation.
Face
à ce mouvement profond contre la vie chère, Macron doit céder :
mettre fin aux taxes injustes, faire payer les riches, augmenter les
salaires et les revenus.
Au
soir de cette nouvelle journée de mobilisation qui consacre le fait
que Macron et sa politique sont illégitimes, nous pouvons le faire
reculer.
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