Communiqué
du premier décembre 2018
Des
dizaines, peut-être des centaines de milliers de personnes, ont
manifesté aujourd’hui dans toute la France contre la vie chère et
contre le gouvernement, notamment aux cris de « Macron
démission ! ».
L’ampleur
de la mobilisation, malgré la répression policière, malgré la
météo, montre la détermination des classes populaires de tout le
pays, le ras le bol face à l'augmentation des taxes, de la CSG,
alors que l'ISF a été supprimé et que les possédants redoublent
d'arrogance.
Les
affrontements qui ont eu lieu sont de la responsabilité du
gouvernement qui, avec les gazages, les canons à eau et les coups, a
voulu empêcher les manifestants d’accéder aux Champs-Élysées.
Ces
violences d’État sont l’illustration de l’obstination de
Macron à ne pas répondre aux revendications populaires, d'un
gouvernement qui veut maintenir l'augmentation de la taxe carburant,
de l’électricité, tout en promettant « des mois de
concertation »...
La
politique menée par Macron et ses prédécesseurs est aujourd'hui
massivement rejetée comme ce qu'elle est : une politique de classe
au profit des plus riches, des « premiers de cordée » comme
Carlos Ghosn, au détriment des revenus et des emplois des classes
populaires.
Et
le fait que ce soir, c’est le ministre de l’Intérieur Castaner
qui est chargé de répondre aux manifestants à la télévision en
dit long...
Le
NPA est solidaire de cette mobilisation et souhaite qu’elle
continue en se donnant ses propres cadres d'organisation
démocratique, contre tous les impôts indirects, pour le retour de
l’impôt sur la fortune, pour une augmentation des salaires et des
pensions, pour la défense des services publics.
Dans
tout le pays, nous soutenons les blocages et les assemblées de débat
populaire démocratiques.
Dans
ce contexte, les organisations syndicales, politiques et associatives
doivent elles aussi prendre leurs responsabilités en rejetant toute
division, comme cela existe déjà dans de nombreuses villes autour
d’appels et d’actions convergentes, pour construire une
mobilisation de masse qui isole aussi l’extrême droite, notamment
par des grèves qui bloquent l’économie.
La
mobilisation est un révélateur la crise politique latente depuis
plusieurs mois, ce que nous vivons est potentiellement une explosion
sociale contre les ravages du capitalismes subis par les classes
populaires depuis des années.
Qui
sème la misère récolte la colère !
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