COMMUNIQUE
DU NPA DU 18 MAI 2015
L’enquête
de Médiapart
détruit le mythe fabriqué depuis 2008 par la direction de la
Société générale et relayé par les médias aux ordres : la
banque serait une « victime »
et Jérôme Kerviel serait un fou solitaire qui aurait spéculé à
l’insu de sa hiérarchie.
Les
éléments qu’apporte Mediapart montrent que cette histoire ne
tient pas la route :
-
Non seulement la hiérarchie de Kerviel ne pouvait pas ignorer ce que
faisait Kerviel, mais ce dernier aurait alerté sa hiérarchie sur
l’ampleur des risques qu’il prenait.
-
La direction de la Société générale aurait séquestré les cadres
de l’entreprise pour qu’ils se taisent, acheté le silence des
autres, etc.
Depuis
2008, la Société générale a instrumentalisé la justice qui n’a
fait qu’entériner la version de la direction de la banque. Le
parquet, si terrible avec les petits délinquants, est à genoux
devant la grande délinquance financière. Pourtant, le courage d’une
enquêtrice et la curiosité de journalistes ont brisé l’omerta et
dévoilent les pratiques répugnantes des capitalistes français de
la Société générale.
Il
faut désormais que les cyniques et les lâches qui ont tout mis sur
le dos de Kerviel pour se dédouaner répondent de leurs actes. La
vérité doit être connue sur le fonctionnement de ce système de
prédation qui bénéficie des subsides publics.
Le
nouveau procès de la Société générale
doit
être celui de l’oligarchie capitaliste.
Il
faut mettre hors d’état de nuire les capitalistes. Les
propriétaires de la Société générale et des autres banques
doivent être expropriés. Les marchés financiers doivent être
fermés. Le crédit lucratif doit être banni. Le pouvoir de création
monétaire doit être entre les mains d’un monopole public bancaire
sous le contrôle des travailleurs/ses.
C’est
le seul moyen d’en finir avec un système prédateur, corrupteur,
qui fait passer les profits de quelques uns avant la satisfaction des
besoins sociaux du plus grand nombre.
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