Les
images écœurantes de policiers extirpant des migrants de camions
stationnés en attente d'embarquement au port de Calais, les faisant
basculer derrière une glissière d'autoroute en les rouant de coups,
ont abondamment circulé.
Tout
en démontrant le sort abject réservé aux migrants, elles
participent d’une campagne contre eux orchestrés par le
gouvernement lui-même et dont Marine Le Pen fait son fonds de
commerce.
Cette
campagne vise à dédouaner le gouvernement, l’État, l’Union
européenne de leur responsabilité dans le drame que vivent des
milliers de femmes, d’hommes fuyant la misère, les guerres, le
terrorisme engendrés par la politique de ces mêmes États.
L’hypocrisie
des quotas
La
Commission européenne n'a pas trouvé mieux que de proposer
d'établir des quotas par pays pour répartir l’accueil des
migrants. Elle voudrait faire croire que cet accueil serait une
difficulté insurmontable.
Les
mêmes sont capables de trouver des milliards pour sauver les profits
des banques et des patrons, pour faire une guerre hypocrite à un
terrorisme qu'ils ont suscité et continuent de susciter, mais ils
seraient impuissants face à la détresse de milliers d'hommes et de
femmes.
Et
pour Valls, c'est encore trop. Il a refusé cette proposition alors
que la France est
un des pays d’Europe qui accueille le moins de demandeurs d’asile
loin derrière l’Allemagne,
l'Italie ou la Suède. Il s'adapte aux pressions qu’exercent le FN
et le patronat.
Le
contrôle migratoire = la réponse des patrons
L’attitude
du gouvernement est particulièrement hypocrite, elle confond
volontairement la question du droit d’asile avec l’immigration
pour mieux combattre les deux. Pour
les États gangrenés par la xénophobie, en fait, tout ça c’est
la même chose ! Et ils n'ont qu'une réponse le contrôle
policier au prix de centaines, de milliers de mortEs.
Ils
voudraient garder le contrôle de l’immigration qu'ils utilisent
pour faire baisser le coût du travail, pour mettre en concurrence
les travailleurEs à l’échelle internationale tout en défendant
leurs frontières pour mieux soumettre leur peuple, pour mieux nous
contrôler et nous imposer leur politique qui ne vise qu’à
satisfaire leur soif égoïste de profit.
Liberté
de circulation
Les
contrôles policiers, la fermeture des frontières dont rêve Marine
Le Pen ne résoudra rien bien au contraire ni pour les migrants ni
pour les classes populaires d'ici. La politique absurde des États ne
fait qu'aggraver la situation.
La
question n'est pas qu'européenne. Le drame des réfugiés
sud-asiatiques en perdition ou des immigrés d’Amérique du Sud
tentant de rejoindre l’Eldorado des USA obéissent aux mêmes
causes. La politique des capitalistes
dresse et divise les peuples pour mieux les exploiter.
La
réponse est dans la
solidarité internationale des travailleurEs pour
imposer des mesures d'urgence pour faire face aux drames quotidiens
et aussi la coopération entre les peuples pour permettre la liberté
de circulation des personnes contre la concurrence mondialisée,
conséquence de de la domination des multinationales et de la
finance.
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