Alors
que le ministre de l’Éducation Blanquer vient de faire adopter par
l’Assemblée nationale sa nouvelle loi pour l’école, il est
confronté à une vague grandissante de contestation venue
d’enseignant-e-s(qui s’est vu le 19 mars où ils et elles étaient
en nombre) qui refusent d’être celles et ceux qui mettent en
application sa vision réactionnaire de l’école.
Entre
la mise en place de Parcoursup, la réforme du bac et la « loi
sur l’école de la confiance », le gouvernement Macron ne
cache plus son ambition de faire du système éducatif français une
école de la sélection sociale, une école qui permettra de mettre
au pas la jeunesse et de formater de futurs salarié-e-s disciplinés
et corvéables à merci.
Blanquer
veut embarquer les profs
Dans
un excès de confiance, Blanquer voulait que ce soient les
enseignant-e-s eux-mêmes qui mettent en œuvre cette école
réactionnaire.
Ainsi,
dès l’an dernier, il a voulu leur faire endosser le poids de la
sélection à l’université. Il demandait aux enseignant-e-s des
classes de terminale de rendre un avis conditionnant l’entrée des
jeunes à l’université.
À
l’école primaire, il a voulu aussi rendre les enseignant-e-s
complices de la mise en place d’un fonctionnement managérial de
l’école entre évaluation des performances, pression aux
résultats, mise en concurrence des établissements et classement des
élèves.
À
cette rentrée scolaire, le ministère de l’Éducation nationale a
imposé aux enseignant-e-s de CP et de CE1 de faire passer des
évaluations à leurs élèves.
Les
enseignant-e-s ont été totalement exclus de l’élaboration de ces
évaluations, qui s’apparentent à une mise en échec programmée
des élèves, avec des situations de grand stress et une utilisation
des résultats plutôt obscure.
Actions
de désobéissance
Jean-Michel
Blanquer avait oublié que les enseignant-e-s sont des profs, et non
des soldats. Et un mouvement de désobéissance aux injonctions du
ministère a vu le jour.
D’abord
dans les lycées, où des profs, voire des équipes enseignantes,
refusant d’être les complices de la sélection à l’entrée de
l’université, ont fait le choix de mettre 20/20 de moyenne sur les
bulletins de leurs élèves.
Dans
les écoles, de nombreuses équipes ont refusé de faire passer les
évaluations de CP et de CE1, ou encore de faire remonter les
résultats de ces évaluations au ministère.
Dans
le projet du ministre, il était prévu que les enseignant-e-s
saisissent eux-mêmes les résultats des évaluations (sur une
plateforme informatique gérée, au passage, par Amazon…), mais
sans bien évidemment rémunérer le temps de travail qu’engendrait
cette tâche supplémentaire.
Alors
que l’agitation grandit contre la loi Blanquer avec des débuts de
grèves reconductibles comme en Loire-Atlantique
Les
actions de désobéissance font tache d’huile.
Et
comme à son habitude, ce gouvernement ne connaît qu’une réponse
à la colère qui s’exprime : la répression.
Menaces
de sanctions
Le
ministre de l’Éducation a ainsi adressé la semaine dernière une
lettre aux recteurs et directeurs académiques pour leur demander de
sanctionner les enseignant-e-s récalcitrants, les considérant en
situation de faute professionnelle.
Mais
cette technique de la matraque et des sanctions n’a pas fait les
preuves de son efficacité ces derniers mois. Le gouvernement ne fait
que renforcer la colère contre lui et sa politique.
Dans
l’éducation, la contestation grandit contre la loi Blanquer,
Parcoursup et la réforme du lycée.
De
nombreuses équipes enseignantes posent la question d’une grève
reconductible de toute l’éducation. un peu partout et à Clermont
aussi,un appel à la grève reconductible est posé pour le 28 et 29
mars et plusieurs manifestations sont organisées
LE
MERCREDI 27 MARS (journée mobilisation de la fonction publique)
16H00 à la préfecture
LE
JEUDI 28 MARS à 11H00 devant le rectorat
SAMEDI
30 MARS, 11H00 Place Delille
Pour
organiser ces grèves et réfléchir aux suites , une assemblée
générale aura lieu VENDREDI 29 MARS à 14H00 à la maison du
peuple(salle de l’imprimerie)
Voilà
ce à quoi doit s’attendre Blanquer, ce qui lui fera sans aucun
doute reconsidérer ses menaces de sanctions.
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