L’Acte 19
des Gilets jaunes restera marquée par les images de cette militante
niçoise d’ATTAC, Geneviève Legay, 71 ans, violemment chargée par
la Police et dans le coma au moment où nous écrivons ces lignes
alors qu’elle manifestait pacifiquement, le drapeau de la Paix à
l’épaule.
C’est
tout un symbole, celui de la répression aveugle du gouvernement
Macron-Philippe contre le mouvement des Gilets jaunes qui
continue encore et toujours à lutter pour la justice sociale et les
droits démocratiques.
Le
macronisme, un autoritarisme sans précédent
Les
« grands » médias en parlent peu, Macron et son
gouvernement ont pris un tournant autoritaire sans précédent :
utilisation de l’armée pour le maintien de l’ordre, adoption de
la loi « anti-casseur » qui remet en cause le
droit de manifester, arrestations préventives décidées par le
préfet, utilisation d’armes « à létalité réduite »
contre des milliers de manifestant·e·s…
Depuis
le début de la mobilisation des Gilets Jaunes, 8700 personnes ont
été placées en garde à vue, 2000 ont été condamnées dont 800 à
des peines de prison ferme. Près de 1800 sont en attente de leur
jugement.
Par
ailleurs, depuis le mois de novembre, les violences policières ont
tué une personne – Zineb Redouane, 80 ans, touchée au visage
par une grenade lacrymogène – et blessé des milliers
d’autres, dont 222 blessées à la tête, 22 éborgnées et cinq
mains arrachées...
Pour
défendre nos libertés,
unité
contre les violences policières
Il
y a urgence à lancer une vaste campagne unitaire pour dénoncer
cette politique et imposer :
-
une amnistie générale et sans condition pour toutes
les Gilets jaunes victimes de la répression policière et judiciaire
exercée par le gouvernement Macron ;
-
l’abandon et l’interdiction de toutes les armes dites
non-létales mais dont l’utilisation conduit à des
mutilations ou à des morts, telles que les flash-balls et les
grenades de désencerclement ;
-
que la lumière soit totalement faite sur les chaînes de
commandement responsables des violences policières
ayant abouti à des blessures de manifestant·e·s.
-
le retrait de la dite « loi anti-casseur »
qui est une remise en cause totale du droit de manifester.
Construisons
un grand mouvement d’ensemble
Samedi
dernier, malgré les menaces de répression du gouvernement, nous
étions plus nombreuses et nombreux dans la rue que la semaine
précédente.
Et
le mouvement des Gilets jaunes reste soutenu par une majorité de la
population.
Après
la journée de grève et de manifestation du mardi 19 mars, dans
beaucoup d’entreprises ou de services publics (comme dans le
secteur de l’éducation nationale), des grèves locales se
multiplient contre la casse sociale, pour de meilleures conditions de
vie.
En
particulier, c’est d’une hausse générale de tous les
revenus dont nous avons besoin, pour une augmentation
des salaires de 300 euros et un SMIC à 2000 euros net. Un
minimum pour vivre dignement !
Dans
la jeunesse, une nouvelle génération se lève pour la justice
climatique, remettant en cause le capitalisme et son productivisme.
En
Algérie, c’est tout un peuple qui se mobilise pour dégager le
système.
Ces
mobilisations montrent qu’en ce début de printemps, la perspective
reste bien la construction d’un grand mouvement d’ensemble des
travailleurs/euses et des jeunes : des grèves, des
blocages, des manifestations, pour mettre en échec Macron, son
gouvernement et le patronat.
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