Communiqué
de presse du NPA du 18 mars 2019
C'est
aujourd'hui que commence en « procédure accélérée »
à l'Assemblée nationale le débat autour de la loi santé voulue
par Macron et défendue par sa ministre Agnès Buzyn.
Le
vote est prévu dès le mardi suivant, puis partira au Sénat.
Voté
par les deux assemblées avant l'été, cette loi doit permettre au
gouvernement de modifier par ordonnances, donc sans débat public, la
« carte sanitaire ».
Le
pouvoir aura ainsi un chèque en blanc pour supprimer d'un trait de
plume des dizaines de services d'urgences, de chirurgie, ainsi que
des maternités, et transformer ainsi les hôpitaux de proximité en
maisons de retraite médicalisées, avec quelques lits de médecine.
Une
régression dramatique pour l'accès aux soins d'une partie de la
population qui vit déjà dans des « déserts médicaux »
où les cabinets médicaux ferment les uns après les autres...
C'est
un véritable bras d'honneur que font ainsi Macron et Buzyn aux
exigences sociales qui se sont exprimées depuis le mois de novembre,
alors que, parmi les revendications du mouvement des Gilets jaunes et
des « consultations citoyennes » qui ont suivi,
figurent le maintien et le financement des hôpitaux de proximité,
avec leurs services indispensables à la population des petites et
moyennes agglomérations.
Une
véritable leçon de choses pour les vrais ou faux naïfs qui
préconisent d'attendre les prétendues « conclusions »
du Grand débat avant d'agir. Macron et Buzyn, eux, n'attendent
pas pour imposer leur politique de destruction de l'Hôpital public,
avec pour seul objectif de supprimer en 5 ans 15 milliards de
dépenses d'assurance maladie.
Il
n’existe qu'un moyen de les arrêter : la mobilisation, unie,
des personnels hospitaliers, Gilets jaunes, associations de malades,
comités de défense des hôpitaux et maternité de proximité…
Pour
le retrait de ce projet de loi santé, il y urgence.
Une
exigence qui doit être portée avec force dans la grève et les
manifestations de demain, mardi 19 mars.
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