Voilà
6 semaines que près de 300 exilé.e.s dont 80
enfants sont contraints de dormir sous tentes
sur le campement d’ (in)fortune place du 1er mai à
Clermont-Ferrand.
Nous
ne pouvons que dénoncer une nouvelle fois l’inconséquence et
l’irresponsabilité des pouvoirs publics, qui après avoir laissé
la situation pourrir, cherchent maintenant à « vider » la
place en faisant preuve d’une légèreté et d’un amateurisme
grave.
Alors
que la vulnérabilité de ces personnes et de ces enfants incombe à
l’état et aux pouvoirs publics de leur permettre l’accès à des
logements dignes et pérennes, ces derniers envisagent une mise à
l’abri collective dans des lieux inadaptés comme des gymnases.
Si
des familles sont orientées en CADA (Centre d’Accueil pour
Demandeurs d’Asile), la plupart vont se retrouver placés en «
transit ».
D’ores
et déjà, la préfecture a annoncé vouloir interdire l’accès à
ces lieux aux associations de défense des exilé.e.s, présentes
depuis le premier jour à leurs côtés place du 1er mai.
Nous
craignons que ces lieux de transit se transforment en gare de triage,
permettant à la préfecture d’expulser dans l’ombre des familles
en danger venues chercher en France un semblant de sécurité. Nous
ne permettrons pas cela !
Nous
ne le répéterons jamais assez,
ces
personnes ne sont pas un danger
mais
sont en danger,
nous
devons les protéger !
La
préfecture nous assure « chercher des solutions » et de na
pas prendre la situation « à la légère ».
Comment
expliquer alors qu’il a fallut plus d’un mois pour que le Préfet
et le Conseil Départemental répondent enfin positivement à la
demande du Maire de Clermont-Ferrand de se mettre autour d’une
table ?
Comment
expliquer qu’entre le 19 septembre et le 9 octobre aucun
recensement n’avait été effectué sur le campement alors même
que la population du campement avait doublée ?
Comment
expliquer qu’ils semblent découvrir la situation alors que ces
familles ont passé pour la plupart l’été dans des campings ?
Nous
avons suffisamment palliés aux insuffisances et aux inconséquences
de l’état, il est temps que les pouvoirs publics assument leurs
responsabilités en respectant les droits de ces personnes.
Les
solutions dignes et acceptables existent. Cela passe par un réexamen
positif de l’ensemble des situations administratives des exilé.e.s
de 1er mai et par leur relogement dans des structures adaptées.
Sur
Clermont-Ferrand, 7000 logements sont vides,
il
faut réquisitionner ces lieux !
La
loi le permet, il faut l’appliquer !
Un
nouveau rassemblement aura lieu
pour
faire respecter le droit au logement de ces personnes
LUNDI
15 OCTOBRE
à
18H30 devant la préfecture
à
Clermont-Ferrand
SOYONS
NOMBREUX, NOMBREUSES
à
partager massivement l’événement facebook
Face
à cette situation sanitaire et humanitaire dramatique, les exilé.e.s
soutenus par des citoyen.ne.s et les associations ont pris leur sort
en main pour s'organiser, lutter collectivement et exiger des
solutions de relogement pérennes pour l'hiver et une issue positive
à l'examen des situations administratives.
Retrouvez
toutes les informations sur la page
Clermont Fait Monde : Solidarité avec tous les migrants !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire