Dans
toute l'Europe, des manifestations nombreuses, souvent massives, ont
eu lieu le samedi 6 octobre pour dénoncer tous les pouvoirs qui
empêchent des bateaux tels l'Aquarius de venir en aide aux
migrant-e-s se noyant en mer Méditerranée.
Cette
mobilisation est une prise de conscience salutaire face à la
barbarie produite par la forteresse européenne contre les
populations pauvres, exploitées et opprimées des pays du Sud, une
politique au service des plus riches de la planète.
Il
n'y a pas de crise migratoire
C'est
le système capitaliste, bien servi par les politiques des États
occidentaux et de l'Union Européenne qui créent ces migrations
forcées, contraintes.
Les
causes en sont multiples : guerres impérialistes, dictatures au
pouvoir dans de nombreux pays, commerce inéquitable entre le Nord et
le Sud, déforestation, pillage des ressources dans les pays,
notamment en Afrique, et catastrophes liées au changement
climatique.
Il
nous faut agir contre ce qui crée les migrations contraintes, à
savoir l'impérialisme français et européen, le néo-colonialisme
qui en France est toujours puissant dans le cadre de la Françafrique.
C’est
tout un système économique qui détruit la planète et les
travailleurs des pays pauvres et riches...
A
bas toutes les frontières !
Les
frontières externes de l'Union européenne et internes entre les
pays permettent une véritable chasse aux migrants. C'est
pourquoi nous nous battons pour l'ouverture des frontières et
l'accueil inconditionnel de toutes celles et ceux qui parviennent au
péril de leur vie en Europe.
Mais
cela ne suffit pas : il faut la liberté de circuler et de
s'installer pour toutes et tous sur la planète.
Exactement
comme les plus riches qui ont toutes ces libertés… Celles-ci
doivent s'accompagner de droits égaux pour tous et toutes :
celui de travailler, de se loger, de se soigner, ainsi que celui
d'être citoyen, c'est-à-dire le droit de s'organiser pour se
défendre, de voter, de donner son avis là où on réside.
Traité·e·s
comme des délinquant·e·s…
Ceux
et celles qui arrivent sur le continent européen continuent d'être
pourchassés, virés de squats en squats, harcelés, rendus illégaux,
parqués en centre de rétention ou assignés à résidence, sans
jugement…
Nous
soutenons activement celles et ceux, de plus en plus nombreux, qui
résistent, s'organisent, luttent malgré les risques, pour vivre
ici.
Ceux
et celles qui les soutiennent sont traînés en justice, poursuivis,
comme les habitant-e-s de la vallée de la Roya près de Nice ou les
sept personnes qui seront jugés le 8 novembre prochain à Gap pour
avoir manifesté leur indignation contre les agissements des
Identitaires, ce groupe fasciste aucunement inquiété par la
justice !
Agir
contre le racisme et ceux qui l’entretiennent
Macron
fait mine de s’opposer aux dirigeants européens les plus
réactionnaires comme Salvini ou Orban, mais par sa politique de
rejet des migrantEs, il encourage les peurs de l'étranger, le repli
sur soi et la création du bouc émissaire.
Il
agite le risque de dumping social que représenterait l'accueil
inconditionnel. Tout cela développe un racisme prégnant dans toute
la société qu'il faut combattre sans relâche, ainsi qu'une
division bien orchestrée au bénéfice de ceux qui détiennent le
pouvoir politique et économique.
Pour
le NPA, la seule réelle frontière est celle entre les
classes, celles qui opposent les exploité-e-s à leur exploiteurs.
Migrant-e-s, sans-papiers, salariés… nous sommes bien toutes et
tous du même côté !
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