samedi 13 octobre 2018

Migrant-e-s  : assez de morts en Méditerranée, Ouvrons les frontières !


Dans toute l'Europe, des manifestations nombreuses, souvent massives, ont eu lieu le samedi 6 octobre pour dénoncer tous les pouvoirs qui empêchent des bateaux tels l'Aquarius de venir en aide aux migrant-e-s se noyant en mer Méditerranée.

Cette mobilisation est une prise de conscience salutaire face à la barbarie produite par la forteresse européenne contre les populations pauvres, exploitées et opprimées des pays du Sud, une politique au service des plus riches de la planète.

Il n'y a pas de crise migratoire

C'est le système capitaliste, bien servi par les politiques des États occidentaux et de l'Union Européenne qui créent ces migrations forcées, contraintes.

Les causes en sont multiples : guerres impérialistes, dictatures au pouvoir dans de nombreux pays, commerce inéquitable entre le Nord et le Sud, déforestation, pillage des ressources dans les pays, notamment en Afrique, et catastrophes liées au changement climatique.

Il nous faut agir contre ce qui crée les migrations contraintes, à savoir l'impérialisme français et européen, le néo-colonialisme qui en France est toujours puissant dans le cadre de la Françafrique.

C’est tout un système économique qui détruit la planète et les travailleurs des pays pauvres et riches...

A bas toutes les frontières !

Les frontières externes de l'Union européenne et internes entre les pays permettent une véritable chasse aux migrants. C'est pourquoi nous nous battons pour l'ouverture des frontières et l'accueil inconditionnel de toutes celles et ceux qui parviennent au péril de leur vie en Europe.

Mais cela ne suffit pas : il faut la liberté de circuler et de s'installer pour toutes et tous sur la planète.

Exactement comme les plus riches qui ont toutes ces libertés… Celles-ci doivent s'accompagner de droits égaux pour tous et toutes : celui de travailler, de se loger, de se soigner, ainsi que celui d'être citoyen, c'est-à-dire le droit de s'organiser pour se défendre, de voter, de donner son avis là où on réside.

Traité·e·s comme des délinquant·e·s…

Ceux et celles qui arrivent sur le continent européen continuent d'être pourchassés, virés de squats en squats, harcelés, rendus illégaux, parqués en centre de rétention ou assignés à résidence, sans jugement…

Nous soutenons activement celles et ceux, de plus en plus nombreux, qui résistent, s'organisent, luttent malgré les risques, pour vivre ici.

Ceux et celles qui les soutiennent sont traînés en justice, poursuivis, comme les habitant-e-s de la vallée de la Roya près de Nice ou les sept personnes qui seront jugés le 8 novembre prochain à Gap pour avoir manifesté leur indignation contre les agissements des Identitaires, ce groupe fasciste aucunement inquiété par la justice !

Agir contre le racisme et ceux qui l’entretiennent

Macron fait mine de s’opposer aux dirigeants européens les plus réactionnaires comme Salvini ou Orban, mais par sa politique de rejet des migrantEs, il encourage les peurs de l'étranger, le repli sur soi et la création du bouc émissaire.

Il agite le risque de dumping social que représenterait l'accueil inconditionnel. Tout cela développe un racisme prégnant dans toute la société qu'il faut combattre sans relâche, ainsi qu'une division bien orchestrée au bénéfice de ceux qui détiennent le pouvoir politique et économique.

Pour le NPA, la seule réelle frontière est celle entre les classes, celles qui opposent les exploité-e-s à leur exploiteurs. Migrant-e-s, sans-papiers, salariés… nous sommes bien toutes et tous du même côté !


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