La
campagne présidentielle amène chaque semaine son lot d’événements
plus écœurants les uns que les autres. Fillon,
dont les malversations sont maintenant entre les mains de juges
d’instruction, avait de toute façon déclaré le 16 février :
« Je
m’en remets
au
seul jugement du suffrage universel. »
Aucune
trace du travail qui aurait pu justifier les salaires cumulés par
Pénélope Fillon et leurs enfants pour plus d’un million d’euros
au total.
Mais
lui n’hésite pas à se poser en victime !
Même
chose pour Marine Le Pen. Un de ses proches, Frédéric
Chatillon, a été mis en examen le 15 février pour abus de biens
sociaux. A la tête d’une entreprise de communication, il avait
surfacturé certains matériels de propagande électorale en 2014 et
2015. Elle n’en dit rien et refuse, par ailleurs, de se rendre aux
convocations des enquêteurs sur l’affaire de ses assistants au
Parlement européen.
Deux
poids deux mesures
Ces
gens-là sont quasiment assurés de l’impunité et quand ils sont
condamnés comme le fils Balkany tout dernièrement, ils évitent la
prison en payant une caution de 100000 euros dans ce cas. Comme le
sont aussi les policiers auteurs des violences sur Adama, Théo et
tant d’autres, victimes du délit de « faciès ».
Par
contre, c’est en comparution immédiate que passent certains des
jeunes qui manifestent pour dénoncer ces injustices et c’est à de
la prison ferme qu’ils sont condamnés.
La
répression contre les manifestations se généralise et s’aggrave
sous couvert de lutte contre le terrorisme. Les ordres viennent d’en
haut, du gouvernement, des responsables de l’État et ces décisions
constituent de graves atteintes aux droits démocratiques comme vient
de le dénoncer Amnesty International.
Leur
monde et le nôtre
On
ne compte plus les « affaires »,
le scandale des détournements de fonds publics ou abus de biens
sociaux, pots-de-vin sous toutes leurs formes.
Mais
on évoque rarement les affaires, beaucoup plus lucratives encore,
que constitue l’accaparement des richesses produites par les
salarié-e-s par une infime minorité de gros actionnaires. 36 des
40 entreprises du CAC40 ont réalisé, en 2016, 73,2 milliards
d’euros de bénéfices, en hausse de plus de 20 % par rapport
à 2015. 9,8 milliards d’euros pour Sanofi, 7,7 pour la BNP, 5,83
pour Axa, 2,93 pour Orange, etc.
Partout
des bénéfices qui résultent des licenciements et des subventions
de l’État. De quoi assurer l’augmentation des dividendes, qui
plus est gonflées grâce aux rachats d’actions, versées aux
actionnaires.
Rompre
avec la propriété capitaliste
Du
côté des Républicains, du Front national, du Parti socialiste ou
de Macron, tous les programmes visent à réduire encore la part des
richesses qui va à la population, aux travailleurs et aux jeunes
pour augmenter celle des plus riches, des plus scandaleusement
parasites de la société.
Une
rupture qui n’est pas inscrite dans le projet de protectionnisme
qui serait « solidaire »
de Mélenchon qui fait l’impasse sur la nécessité d’incursions
dans la propriété capitaliste et la mobilisation populaire.
Pas
étonnant, puisque les députés, les sénateurs, les ministres et
les candidats sont tous des professionnels de la politique.
Les
députés reçoivent au total plus de 13 000 euros par mois !
Pas étonnant qu’ils soient loin de nos préoccupations.
Il
faut que les éluEs soient rémunéréEs par un revenu équivalent au
salaire moyen (2300 euros bruts) et qu’ils soient révocables, il
faut le droit de vote des étrangers et la proportionnelle à toutes
les élections.
Il
faut s’attaquer aux lieux réels du pouvoir : les banques, les
grands groupes industriels et financiers, c’est-à-dire la
propriété capitaliste.
Les
travailleurs doivent contrôler toute l’économie, puisque ce sont
eux qui produisent les richesses.
Voilà
ce que nous, le NPA et notre candidat Philippe Poutou, défendons
dans cette campagne.
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