Déclaration
de Philippe Poutou du 30 MARS 2017
Le
27 mars, à Paris, M. Liu Shaoyo, a été tué par un policier en
civil de la BAC, après que la police ait enfoncé la porte de
l’appartement à coup de boutoir.
La
police justifie d’avoir abattu cet homme de 56 ans parce qu’il
était en train de poignarder au thorax un des policiers de la BAC.
Pourtant, d’après une source judiciaire « le policier de
la BAC n’a pas été blessé parce qu’il portait un gilet
pare-balles ».
Lundi
pour protester contre ce meurtre, un rassemblement a eu lieu devant
le commissariat de police du 19ème arrondissement de
Paris, avec beaucoup de membres de la communauté
asiatique choquée par ce meurtre. 35 personnes ont été
interpellées.
Les
filles de l’homme abattu contestent formellement que quoi que ce
soit dans leur appartement ait pu justifier que la police enfonce la
porte et tire sur leur père sans la moindre sommation. Le
policier qui aurait été attaqué par l’homme qui été
tué a eu 3 jours d’ITT….
Quoi
qu’il en soit du déroulement précis des faits, une chose est
sûre : la police a enfoncé la porte de l’appartement sans le
moindre caractère d’urgence et a abattu un homme sans
sommation un homme qui n’avait comme « arme »
qu’une paire de ciseaux. Enfin, aucun policier n’a été
réellement blessé.
Le
NPA dénonce ce meurtre et la violence dont la police est
coutumière dans les quartiers populaires. Après Adama Traoré,
Théo, c’est à une violence institutionnelle et impunie que l’on
a affaire.
La
police, avec la dernière loi de février 2017, dispose du droit
étendu d’utiliser des armes à feu sans avoir la justification de
la légitime défense.
Nous
exigeons la dissolution de la BAC et l’abrogation de
cette loi qui est un véritable droit de tuer, une réelle menace
quotidienne pour la population.
Nous
exigeons aussi le désarmement de la police.
En
France, depuis 2000, 140 personnes ont été tuées par la police.
Amnesty International, l’ACAT dénoncent régulièrement ces
meurtres et les violences policières.
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