Trump,
le candidat milliardaire qui se prétend anti-système alors qu’il
en est le pire produit, a au final remporté l’élection
présidentielle américaine.
Le
magnat de l’immobilier, multimilliardaire, symbole même de la
brutalité du capitalisme, a récolté les fruits pourris du bilan
d’Obama qui a mené avec cynisme une politique soumise aux intérêts
de Wall Street trahissant les espoirs qu’il avait suscités.
Trump,
le Le Pen américain
Le
démagogue Trump a flatté les vieux démons de la société
américaine, le racisme, le nationalisme, le sexisme pour dévoyer la
colère contre les pouvoirs en place, la canaliser dans le cadre du
système, pour mieux perpétuer celui-ci et le défendre en désignant
des boucs émissaires.
Comme
Le Pen ici, il vante le repli national prétendant rapatrier les
emplois de Chine ou d’Amérique latine, comme si les
multinationales allaient se priver de produire à bas coût !
Pendant
sa campagne, il n’a cessé de chercher à diviser les travailleurs,
multipliant les propos insultants contre les Mexicains ou les
musulmans, affichant son mépris des femmes. Il
attise les peurs et les haines.
Une
société, un monde malade du capitalisme
Ces
élections, la déroute des Démocrates, marquent la fin de ce que
la victoire d’Obama, en 2008, avait pu laisser espérer,
l’ouverture d’une nouvelle ère politique qui tournerait la page
des années Bush.
Huit
ans après, les 1 % les plus riches ont capté 85 % des
richesses supplémentaires du pays. Comme ici, les inégalités se
sont creusées, au profit d’une petite minorité.
La
dite croissance américaine, c’est une précarisation croissante et
un endettement colossal tant des particuliers, des entreprises que de
l’État.
Quant
à la politique étrangère, le prix Nobel de la Paix -ou plutôt des
déclarations d’intention-, loin de rompre avec la politique de
Bush, a renforcé le déploiement militaire américain dans le monde.
Ses prétentions à combattre Daesh ne font qu’accroître le chaos
dans un Moyen Orient à feu et à sang.
Les
années Obama ont poursuivi l’offensive libérale et impérialiste
semant le chaos tant sur le plan social qu’au niveau international.
Les
1 % contre les 99 %
Trump
va, comme l’aurait fait Clinton, accentuer la politique au service
des grandes multinationales qu’a menée Obama contre le monde du
travail et les peuples.
Derrière
son discours démagogique, il se pliera aux volontés de Wall Street,
du Pentagone et du FBI pour défendre les intérêts du grand capital
américain.
Oui,
il y a bien deux Amériques,
mais
ce sont celle des riches et des très riches
contre
celle des travailleurs
et
des classes populaires.
Cet
antagonisme ne cesse de s’approfondir en même temps que les
inégalités de plus en plus criantes aux USA comme ici et partout
ailleurs.
C’est
bien la politique des classes capitalistes qui en est responsable et
engendre une décomposition sociale et politique dans le monde
entier.
Un
avertissement
Trump
et les Républicains aux affaires aggraveront les tensions à tous
les niveaux. La réponse viendra des luttes et des mobilisations, à
travers aussi le renouveau des idées du socialisme qui ont rencontré
un large écho lors des primaires démocrates à travers la campagne
de Bernie Sanders même si celui-ci s’est rallié à Clinton.
Le
8 novembre, les travailleurs, les classes exploitées n’étaient
pas représentés mais aux USA comme ici et au niveau international,
l’avenir est entre leurs mains.
Ici,
avec l’écho de Le Pen, comme aux Etats-Unis, cette élection
montre qu’il y a urgence
à ce que les classes populaires relèvent la tête, ne se laissent
plus diriger et défendent leurs intérêts sur la scène politique.
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