Le
premier tour de la primaire de la droite et du centre pour la
présidentielle 2017 a été remporté contre toute attente –avant
du moins que les sondages de dernière minute ne l’annoncent- par
François Fillon, largement en tête avec plus de 43% des voix,
devant Juppé (27,9%) et Sarkozy (21,4%).
La
campagne pour ces primaires donne un avant-goût écœurant de ce qui
nous attend pour la présidentielle elle-même.
Les
sept candidats ont effet rivalisé de promesses électorales toutes
aussi réactionnaires et anti-ouvrières les unes que les autres :
suppression de centaines de milliers de postes de fonctionnaires,
allongement de la durée hebdomadaire du temps de travail, recul de
l’âge de départ légal à la retraite, dégressivité des
indemnités de chômeurs, augmentation du taux de TVA et diminution
des impôts pour les patrons, mesures antidémocratiques contre les
travailleurs d’origine étrangère comme la disparition du droit du
sol ou du regroupement familial, discriminations contre les
musulmans, augmentation du budget de l’armée…
Quel
qu’il soit, le vainqueur de cette primaire
au
deuxième tour sera le candidat
de
l’accentuation de l’offensive
contre
les droits sociaux et démocratiques
de
toute la population.
On
connait les personnages
Fillon,
Juppé et Sarkozy ont tenté de se présenter comme les acteurs d’un
renouveau de la politique.
Quelle
blague !
Fillon
est l’auteur de la loi de casse de l’école en 2005 et de la
casse des retraites en 2003 et en 2010.
Juppé
celui du plan de casse de la Sécu en 1995.
Quant
à Sarkozy, on ne peut oublier son action antisociale et répressive
quand il était président… avant d’être mouillé dans des
affaires toutes plus glauques les unes que les autres.
Le
PS n’est pas plus attirant.
Depuis
2012, qu’a-t-il fait d’autre que s’attaquer aux droits et au
niveau de vie des travailleurs et des couches populaires au nom de la
« compétitivité » des entreprises tout en
distribuant des dizaines de milliards de subventions aux actionnaires
de celles-ci.
Quant
à Macron, qui se dit « antisystème »
quelle
farce !
Il
se prétend homme « nouveau » alors qu’il est un
de ceux qui a inspiré la loi Travail, en tant que ministre, après
être sorti de l’ENA et avoir servi les banquiers chez Rotschild.
La
seule réponse : défendre nos intérêts
Tous
aspirent au pouvoir pour y servir les intérêts de ceux qui dirigent
réellement la société, les gros actionnaires des grands groupes
industriels et financiers.
Et
de ce point de vue, l’élection de Trump aux Etats-Unis sonne comme
un sinistre avertissement, un tournant dans l’offensive des classes
possédantes contre les travailleurs à l’échelle mondiale.
Marine
Le Pen ne s’y est pas trompée, elle qui s’est réjouie
publiquement de la victoire du milliardaire raciste et sexiste.
Fillon
est considéré, au sein de la droite, comme celui qui concurrence le
mieux Le Pen sur le terrain raciste, traditionaliste et antisociale.
Il
y a 9 millions de pauvres en France, le nombre de chômeurs ne cesse
de croître, mais pour les dirigeants des 120 plus grosses
entreprises françaises, ce n’est pas un problème : ils se
sont augmenté leurs salaires de 20% en 2015, à 3, 5 millions
d’euros par an en moyenne.
Notre
seule protection face à cette offensive,
ce
sont nos résistances et nos luttes.
Nous
devons nous organiser afin de créer les conditions pour que la
colère et la révolte engendrées par cette régression sociale ne
soient pas dévoyées par des démagogues de droite ou d’extrême
droite mais débouchent sur un mouvement d’ensemble des exploités
et des opprimés qui ait la force d’imposer les droits humains,
fondamentaux de toute la population.
C’est
pour défendre ces idées, cette perspective que Philippe Poutou,
ouvrier de l’industrie automobile, sera candidat du Nouveau parti
anticapitaliste en 2017.
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