Un
an de plus sans pouvoir dire que les violences contre les femmes
aient diminué durant celui-ci. Dans notre société capitaliste les
femmes sont doublement victimes de la violence générée par
celle-ci et dans les périodes de crise aiguë du capitalisme comme
celle que nous vivons tout est fait pour revenir sur ce qui a été
acquis.
L’avortement
en Pologne
Restriction
du droit à l’avortement comme a voulu le faire la Pologne alors
que sa législation en fait déjà l’une des plus restrictives
d’Europe. Les femmes ont réagi et une première manifestation a eu
lieu le 3 octobre où elles étaient environ 100 000, ce qui a obligé
le gouvernement ultra-conservateur du parti Droit et Justice (PiS) à
rejeter ce projet de loi.
Une
nouvelle mobilisation intitulée «
Black Monday » a de nouveau rassemblé des milliers de
femmes polonaises vêtues de noir et un parapluie à la main le lundi
24 octobre dans plusieurs villes de Pologne pour dénoncer les
initiatives du gouvernement et de l’Église. Elles se battent
également pour le droit à la contraception, pour l’égalité
salariale entre femmes et hommes…
En
France ce pourrait également arriver.
Marion
Maréchal-Le Pen lors d’une réunion publique avec des personnes de
la Manif pour tous a présenté son programme en promettant si elle
était élue de supprimer les subventions aux plannings familiaux
qui, d’après-elle, véhiculent la banalisation de l’avortement.
Les
femmes migrantes de la jungle de Calais
Le
problème des « migrants » de la jungle de Calais est
souvent évoqué dans l’actualité mais on parle rarement de la
violence que subissent aussi les « migrantes » parce qu’elles
sont des femmes et qui y vivent un enfer. De graves atteintes à leur
santé et à leurs droits, accompagnées de violences horribles :
viols, prostitution, grossesses non désirées, infections
sexuellement transmissibles.
On
peut parler de cauchemar social pour ces femmes.
On
peut se demander après le démantèlement de la jungle de Calais
quel suivi sera mis en place pour ces femmes.
Jacqueline
Sauvage sera-t-elle graciée totalement ?
C’est
le jeudi 27 octobre que la Chambre d’application des peines de la
Cour d’appel de Paris a examiné la 2ème demande de libération
conditionnelle de Jacqueline Sauvage condamnée à 10
ans
de réclusion pour le meurtre de son mari . La décision de la Cour
sera rendue le 24 novembre la veille de la « Journée
internationale de luttes contre les violences faites aux femmes »,
un symbole pour celle qui est devenue un symbole des femmes victimes
de violences conjugales.
Malgré
la timide grâce partielle de François Hollande, malgré le
témoignage de ses trois filles violées et battues tout comme leur
mère, malgré la non-préméditation reconnue de son geste, 1er
refus
de la Cour d’Assises par la voix de l’avocat général pour qui «
la légitime défense n’est absolument pas soutenable ».
Le
12 août dernier le tribunal d’application des peines de Melun
refuse la 2ème demande reprochant à Jacqueline Sauvage « de
ne pas assez s'interroger sur son acte » et qu'elle ne
pouvait « prétendre vivre à proximité des lieux des
faits, dans un environnement qui, compte-tenu des soutiens dont elle
bénéficie
et de la médiatisation des faits risquerait de la maintenir dans une
position victimaire ».
Pour
Jacqueline et pour ses filles
espérons
que cette fois-ci,
la
Cour décidera sa libération conditionnelle.
La
violence faite aux femmes
s’applique
aussi aux petites filles
Il
y aurait encore tellement de violences à dénoncer, comme celles que
subissent les petites filles dans beaucoup de pays du monde où elles
sont mariées de force à des hommes beaucoup plus vieux qu’elles,
ou subissent la prostitution dans les pays du monde entier.
Nous
nous retrouverons tous et toutes ensemble
le
samedi 26 novembre à
Clermont-Ferrand à 14H00
devant
le conseil départemental
pour
dénoncer les actes de violence contre les femmes, mais, pas
seulement, car c’est au quotidien, chaque jour de l’année, que
notre combat pour éradique cette violence et permettre aux femmes de
vivre en étant réellement femmes sans redouter que nous soyons
considérées comme des objets sexuels dont l’on peut user et
abuser à loisir ou comme un punching-ball que l’on peut utiliser à
volonté pour se défouler !
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