samedi 3 décembre 2016

UN BUDGET AU SERVICE DU SÉCURITAIRE

Laurent Wauquiez a lancé une campagne d’informations via la presse locale pour vanter les bienfaits de sa politique régionale sur la sécurité avec comme mot d’ordre : « on sécurise les gars et les TER, on protège les lycées, on soutient nos policiers et nos gendarmes ».

Dés le début de son mandat, le ton a été donné, avec la mise en place de portiques de sécurité et de la vidéo-surveillance dans certains lycées pilotes. Dans certains établissements (le lycée Lafayette à Clermont-Ferrand, le lycée Louis-Armand à Chambéry etc.), les lycéens se sont mobilisés en bloquant leur lycée dès l’annonce de ces mesures. Ils ont bien compris que cette politique d’un coût exorbitant va réduire leurs libertés, les fliquer encore un peu plus et non les aider dans leurs études, leur permettre de s’émanciper et de s’ouvrir vers l’extérieur.

Dans le même temps, des économies étaient faites, sur le nombre de personnels qui est en baisse, moins formé, avec des contrats de plus en précaires.

Dans les lycées où la mobilisation a été la plus forte, Wauquiez a reculé et renoncé à installer ses tourniquets de sécurité, comme cela a été le cas à Louis-Armand.

Pour continuer sur sa lancée sécuritaire, Wauquiez a annoncé le financement par la région de la police ferroviaire en doublant ses effectifs et la mise en place de caméras de vidéo-surveillance dans 105 gares sous prétexte de sécuriser les gares et TER.

Mais dans le même temps, on notera la suppression des contrôleurs à bord des trains qui sont garants de la sécurité et bon déroulement du voyage.

De plus, il a annoncé qu’il offrira la gratuité des TER pour les policiers et gendarmes (coût estimé pour la région : 500 000 euros), alors que dans le même temps, la SNCF cherche à faire payer le trajet aux cheminots.


La politique menée régionalement sur la sécurité que ce soit dans les lycées ou à la SNCF amplifie ainsi fortement celle du gouvernement Valls-Hollande, politique ultra-sécuritaire qui sous prétexte de lutte contre le terrorisme a mis en place l'état d'urgence et va le prolonger jusqu’aux élections présidentielles.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire