Dans
la rue, à la maison, au travail… partout les femmes sont
confrontées à des violences spécifiques qu’elles subissent parce
qu’elles sont femmes.
Cette
question est venue sur le devant de l’actualité à plusieurs
reprises cette année : affaire Jacqueline Sauvage en France, viols
utilisés comme arme de guerre en Syrie ou en République
démocratique du Congo notamment, violences subies par les migrantes,
mobilisation en Amérique latine contre les féminicides…
La
crise, la misère, la précarité et bien sûr les guerres aggravent
ces violences.
C’est
pour cela que nous serons encore dans la rue ce 26 novembre !
Femmes
migrantes : un parcours semé de violences
Les
femmes fuient les guerres, les persécutions, les famines, comme les
hommes, mais aussi les violences spécifiques, les mutilations
sexuelles, les mariages forcés, les séquestrations et dans les pays
en guerre, les viols pratiqués massivement comme arme de
destruction.
Elles
partent malgré la connaissance qu’elles ont de leur vulnérabilité
et des difficultés qui les attendent dans leur trajet.
Elles
partent parce que c’est leur dernier recours, parce qu’elles
n’ont pas le choix, parce que c’est une question de survie.
Elles
doivent affronter les violences et les chantages des passeurs, des
autres migrants, parfois des policiers des États traversés.
De
véritables réseaux de traite humaine existent.
Et
à l’arrivée, ce sont encore la précarité, les démarches
administratives sans fin et parfois les réseaux de prostitution qui
les attendent.
Le
NPA revendique :
•
des
lieux d’accueil non mixtes avec des personnels formés pour
favoriser l’écoute des femmes migrantes
•
une
création massive de lieux d’hébergement pour les migrantEs, une
prise en charge des questions de santé et un accompagnement vers
l’emploi qualifié
•
des
démarches simplifiées et une réelle prise en compte des faits de
violence spécifique pour l’accès au statut de réfugiée pour les
femmes
•
une
individuation des droits – non dépendant du mari ou du père –
pour l’obtention des titres de séjour
•
La
régularisation de touTEs les sans-papiers
•
La
liberté de circulation pour les migrantEs et l’ouverture des
frontières
Violences
faites aux femmes en France :
il
faut que ça cesse !
84 000
femmes entre 18 et 75 ans déclarent être victimes d’un viol ou
tentative, sur une année.
Parmi
elles, seule 1 sur 10 dépose plainte… et seulement 10 % des
plaintes donnent lieu à une condamnation.
Ces
chiffres s’expliquent par le caractère foncièrement sexiste et
patriarcal de la société. Rappelons que dans 90 % des cas,
l’agresseur est connu de la victime. Le plus souvent, les
agressions sexuelles sont commises au sein du cercle familial.
Ces
violences sont de fait encouragées par ce qu’il faut bien appeler
la culture du viol véhiculée notamment par la
publicité
ou certaines émissions de télé, validée par la complaisance des
médias.
Il
est plus que temps de rendre réellement
inacceptables
les violences faites aux femmes.
Le
NPA revendique :
•
une
réelle formation de l’ensemble des professionnelles (du social, de
la médecine, de la magistrature, du journalisme)
•
la
mise en place d’une éducation non sexiste et respectueuse du corps
de chacunE
•
le
développement des solutions de soutien et d’accueil des femmes
victimes
•
les
moyens nécessaires pour la justice afin de traiter les actes de
violences sexuelles.
Toutes
les violences subies par les femmes sont légitimées par l’idéologie
patriarcale et exacerbées par le capitalisme en crise.
Et
quand les hommes politiques brandissent les droits des femmes, c’est
souvent pour s’attaquer à des populations racisées comme on l’a
vu avec l’affaire du burkini.
Contre
les violences,
pour
le droit de disposer de notre corps
Contre
ce système capitaliste et patriarcal
Féministes
et anticapitalistes tant qu’il le faudra !
Le
NPA appelle
à participer à la manifestation qui aura lieu le
SAMEDI 26 NOVEMBRE à 14H00 devant le conseil départemental à
Clermont-Ferrand