Communiqué
du NPA du 17 septembre 2018
En
un an les plus riches ont bénéficié de 4 milliards d'Euros
d'impôts en moins. Les pauvres ont été ponctionné : baisse des
APL, augmentation de la CSG, désindexation des
prestations sociales, augmentation misérables du SMIC au 1er
janvier (12 centimes bruts par heure) et suppression de celle
annoncée pour le 1er juillet, disparition de 100 000 contrats aidés
en 2018 (et 130 000 en 2019), suppression de crédits aux services
sociaux et aux associations.
Macron
pense reconquérir sa popularité perdue en annonçant un
« plan pauvreté ». Mais il y a loin de la
coupe aux lèvres, et le plan pauvreté n'éradiquera pas la
pauvreté.
Beaucoup
de mesures annoncées ne consistent qu'à redéployer des
mesures existantes et des crédits. Ainsi, selon l’institut
ministériel France stratégie, avec le Revenu universel d’activité,
il y aura autant de gagnants que de perdants (3,55 millions de
ménages !).
La
réalité c'est que Macron prétend vider avec une cuillère, et
quelques mesurettes, l'océan de la pauvreté et de la précarité
que lui et ses prédécesseurs n'ont cessé de remplir par leur
politique au service du patronat.
Loin
d'annoncer un « virage social » ou le
rééquilibrage d’une politique en faveur du Capital et des plus
riches, le plan pauvreté accompagne la généralisation de la
pauvreté et de la précarité qu'organise l'exécutif.
Le
« revenu minimum universel » annoncé par Macron
n'est ainsi rien d'autre qu'un filet social de survie, venant
remplacer les droits sociaux existants : retraites qui vont être
réduites massivement par la réforme en préparation, accès aux
soins de plus en plus difficile, réduction et durcissement de
l'indemnisation du chômage…
Les
coupes budgétaires et les suppressions d'emplois annoncées dans la
fonction publique vont rendre encore plus compliqué aux plus pauvres
l'accès aux services publics.
A
commencer par l'école; les enfants des REP auront peut-être un
petit déjeuner de temps en temps, mais de moins en moins de profs
tous les jours dans les collèges et les lycées. Un concentré de
l'hypocrisie de ce gouvernement.
« L'État
providence » voulu par Macron a la visage très ancien
de la mise au travail forcé pour un salaire de misère, et dans
n'importe quelles conditions, de toutes celles et ceux qui sont en
état de travailler, et d'une assistance misérable accordée sous
condition aux plus pauvres, pendant que les plus riches ne cessent de
s’enrichir.
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