COMMUNIQUÉ
DU NPA DU 25 SEPTEMBRE 2018
Une
nouvelle fois, l'Aquarius, dernier navire secourant les migrantEs
naufragés en Méditerranée, se heurte au cynisme et à la cruauté
des autorités européennes et françaises.
58
passagerEs, dont 17 femmes et 18 enfants, nécessitant une assistance
sanitaire d’urgence, sont à nouveau refouléEs aux frontières
d'une Europe aux opinions publiques de plus en plus façonnées par
les démagogues de tous bords, « populistes »
comme fascistes.
Dans ce contexte nauséabond, le gouvernement français récidive en tergiversant pour accueillir ces 58 « damnéEs de la mer ».
Complice
de l'Union européenne, le gouvernement panaméen vient de retirer
son pavillon à l'Aquarius, ajoutant un pseudo argument juridique
pour justifier la lâcheté des dirigeants européens.
Mais,
qu’ils soient maltais, italiens ou français, ceux-ci ne peuvent se
réfugier derrière une telle argutie. Le code des transports
maritimes décliné dans chaque pays de l’UE intime l’obligation
d’assistance à personne en détresse et prévoit de lourdes
sanctions pour ceux qui contreviendraient à cette règle. Cette
décision est donc non seulement inhumaine, mais illégale.
Il n’y a donc rien à attendre des autorités européennes pour qu’elles mettent fin au cauchemar des mortEs en Méditerranée.
C’est
ici et maintenant que s’écrit la tragédie, et il est de notre
responsabilité collective de la faire cesser.
Une
mobilisation unitaire s’impose, impliquant toute la gauche sociale
et politique, organisations, associations, collectifs antiracistes,
syndicats de dockers, etc...
Imposons l’ouverture des ports français. Pour que la Méditerranée cesse d’être un immense cimetière, la seule solution reste l’ouverture des frontières et l’accueil de toutes et tous.
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