Communiqué
du NPA du 9 septembre 2018
Selon
le rapport semestriel du Haut-commissariat des Nations unies pour les
réfugiés publié lundi 3 septembre, une personne sur 18 tentant
d’arriver en Europe est morte ou a disparu entre janvier et juillet
2018, soit plus de deux fois plus que durant la même période en
2017.
D’après
ce même rapport, ce sont plus de 1600 personnes qui ont trouvé la
mort en méditerranée. Ces mort-e-s sont le résultat direct du
refus des gouvernements européens d’ouvrir leurs frontières.
Depuis
quelques jours, les joutes verbales entre, d’un côté, Emmanuel
Macron, de l’autre le Premier ministre hongrois, Viktor Orban,
ainsi que le vice-président du Conseil italien et chef de la Ligue,
Matteo Salvini afin de savoir quelle dose d’immigration ou
d’identité nationale est la bonne, montrent d’ores et déjà que
les questions migratoires et identitaires seront au cœur de la
prochaine campagne européenne.
Nous
ne sommes pas dupes du jeu de rôle que l'on veut nous faire avaler.
Si Macron a le verbe haut contre la frange la plus réactionnaire des
dirigeants européens, il n'en défend pas moins une politique assez
identique sur le fond...
Le
fait d'avoir refusé d'accueillir à deux reprises ces dernières
semaines le navire humanitaire Aquarius dans les ports français en
est la triste illustration.
Et
la récente loi asile et immigration, qui marque un recul sans
précédent des conditions d'accueil dans ce pays, s'est faite contre
l'avis de toutes les organisations humanitaires et citoyen-nes en
solidarité avec les migrant-e-s.
Dans
ce contexte, le NPA rappelle que l’Europe forteresse est une
Europe qui tue, que la libre circulation des personnes devrait être
un droit et que l’ouverture pure et simple des frontières reste
une mesure d’urgence.
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