Valls
et Hollande se vantent d'avoir sauvé les 400 emplois menacés à
Alstom Belfort. L’État a pour cela passé commande de 15 TGV pour
une ligne qui n'est pas équipée pour la grande vitesse ! Ces trains
coûtent deux fois plus cher qu'une rame classique et ce sont les
contribuables qui vont payer !
Même
si les emplois sont pour l'instant maintenus,
et
c'est tant mieux,
on
peut se demander
pourquoi
au juste
on
s'est précipité, à la tête de l’État,
pour
"sauver" cette entreprise ?
Alors
que les mêmes ont laissé fermer sans presque sourciller l'usine PSA
à Aulnay et mettre dehors ses 3000 salariés, et celle de Florange
en Lorraine, entre autres ?
Comment
expliquer ce soudain intérêt chez ceux qui ont laissé le chômage
augmenter d'un million de personnes depuis qu'ils sont au
gouvernement, sinon par des préoccupations électoralistes ?
C'est
aux actionnaires de payer
Cette
entreprise avait un carnet de commandes de 30 milliards d'euros,
avant même l'annonce ce lundi de la commande du métro de Dubaï, de
plus d'un milliard !
Elle
a engrangé 6 milliards de profits ces dernières années, et a
largement distribué 3,2 milliards d'euros à ses actionnaires lors
de la vente de la branche énergie à General Electric.
C'est
juste que l’État, quels que soient ses dirigeants, ne veut pas
imposer à ces groupes industriels de prendre sur leurs profits pour
garantir les emplois. Dans le cas d'Alstom, cela signifierait 15
millions d'euros par an, une broutille au vu de ses profits.
Démagogie
politicienne
La
droite promet de garantir l'avenir de l'usine, sans vergogne, comme
si elle avait fait quoi que ce soit dans ce sens au pouvoir.
Marion
Maréchal-Le Pen se couvre de ridicule en accusant la SNCF d'avoir
acheté des rames au canadien Bombardier, au lieu d'acheter français
à Alstom. En fait, ce sont 2000 salariés de l'usine Bombardier de
Crespin, dans le nord, qui les ont fabriquées.
Préférerait-elle
que ce soit eux qui soient licenciés ?
Le
"produire français"
est un leurre tendu aux salariés pour les détourner des véritables
responsables, les capitalistes. De leur côté, Mélenchon et Marine
Le Pen proposent de nationaliser Alstom Transport… S'ils sont
indemnisés, comme le fut Dassault en son temps par exemple, les
capitalistes n'ont rien contre. Car l’État
investit et privatise ensuite les firmes redevenues profitables.
Parler
de nationalisation
sans
évoquer qu'il faut le faire
sans
rachat ni indemnités,
c'est
se moquer des travailleurs.
Contre
les licenciements et la répression
Les
annonces de suppressions d'emploi se multiplient : depuis cet été,
5 000 suppressions d’emplois chez SFR, des centaines à HSBC,
Hitachi, Philips, Tilly Sabco, Servier, ou à la Société
générale...
Comment
arrêter le massacre ?
Certainement
pas en faisant confiance à ces politiciens qui s'agitent mais
laissent les capitalistes engranger des milliards sans contrepartie !
C'est
dans le sens d'un grand mouvement d'ensemble qu'il faut aller, pour
imposer l'interdiction des licenciements et des suppressions de
postes.
Soyons
nombreux à Amiens les 19 et 20 octobre pour soutenir les salariés
de Goodyear condamnés à de la prison ferme pour avoir défendu leur
emploi.
MOBILISATION
à Clermont-Ferrand
MERCREDI
19 OCTOBRE
RASSEMBLEMENT
17H30
devant la préfecture,
18H45 devant le local du PS
Comme
ont été nombreux, des dizaines de milliers, les manifestant-e-s
contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ce week-end.
Comme
lors de
la
lutte entamée contre la loi El Khomri et son monde, unissons
nos forces contre la logique capitaliste et répressive de cette
société et du gouvernement Hollande-Valls.
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