Il
y a deux ans , dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, Rémi Fraisse,
étudiant en botanique et militant écologiste contre le barrage de
Testet, mourrait d’une grenade offensive lancée par « les
forces de l’ordre »
Déjà
, alors, nous constations un durcissement des politiques de l’état
rompant avec sa fausse politique de « dialogue social » :
quelques mois auparavant, les lycéens mobilisés contre l’expulsion
de deux de leurs camarades subissaient les violences policières, en
mai 2014, les cheminots en grève se faisaient gazer à l’Assemblée
Nationale, dans la suite de l’été, les manifestations en soutien
à la Palestine étaient interdites et durement réprimées…
Deux
ans, plus tard, les politiques autoritaires et répressives semblent
encore plus prégnantes et légitimées par l’état d’urgence
permanent. Les 4 mois de mobilisations contre la loi travail n’ont
pas su faire annuler le projet de loi mais ont cristallisé la
défiance installée contre ce gouvernement soit disant
socialiste, qui faute de consentement général a du user de
trois 49.3 et de nombreuses matraques, gazeuses et gardes-à-vues
pour parvenir à ces fins.
Tous
les moyens sont bons pour nous faire passer toute envie de lutter
contre ses politiques anti-sociales ou dénoncer les violences
étatiques : menaces de prison sur les 8 syndicalistes de
Goodyear, démantèlement du campement de Calais, offensive contre la
ZAD de Notre-Dame-Des-Landes.
Dans
les facs, comme à paris 1 ou Evry, les conférences mettant en
lumière les violences policières ou le racisme d’état sont
interdite.
Et,
si en ce 26 octobre,
les
militant(e)s du NPA
rendons
hommage à Rémi Fraisse,
ce
ne sera pas sans penser,
à
l’ensemble des victimes des violences policières
Les
récentes mobilisations ont été frappées durement par la
répression, mais les policiers n’ont pas attendu les
manifestations pour maintenir « l’ordre social »,
leurs méthodes étaient déjà appliquées dans les quartiers
populaires.
Dernier
exemple de cette politique, le couvre-feu pour les moins de 16 ans
mis en place à Colombes dans le 92, il y a quelques jours.
En
ce jour, nous penserons également à Wissam assassiné à
Clermont-Ferrand, ainsi qu’Adama Traoré , dernier symbole des
violences policières quotidiennes des quartiers, comme Malik
Oussekine, Zyed et Bouna, et tant d’autres dont nous n’avons pas
toujours su les noms.
Alors
de quoi se plaignent
les
flics qui manifestent toutes les nuits
depuis
plusieurs jours,
réclamant
plus de moyens
et
pleurant dans les médias des larmes de crocodiles
sur
« les dangers » de leurs métiers ?
Que
réclament ils,
alors
qu’ils contrôlent au faciès,
harcèlent
et tuent déjà en tout impunité ?
Et,
ils voudraient encore piétiner la mémoire de nos morts, en
manifestant ce même jour.
Prenant
appui sur le lit des politiques répressives et racistes du
gouvernement, des policiers encagoulés demandent encore de la marge
de manœuvre et plus d’effectifs ?
Pour
faire quoi ? Plus d’arrestation arbitraire pour quiconque
n’ayant pas la bonne couleur de peau, la bonne orientation sexuelle
et les bonnes revendications…
Pour
abolir la présomption d’innocence et donner un permis intégral
de tuer
NON
à cette société carcérale, les coupables des violences policières
à tous les niveaux doivent être jugés et condamnés.
Ce
26 octobre, doit être l’occasion de montrer que la répression
prend des formes, des origines, des prétextes multiples mais s’abat
toujours de la même main en uniforme, de plus en plus armées aux
ordre de l’état.
C’est
alors contre toutes les répressions qu’il faut lutter et contre
l’impunité policière déjà bel et bien en service, avec toutes
celles et ceux qui la subissent.
A
Clermont-Ferrand
Rassemblement
en
hommage à Rémi Fraisse
et
contre les violences policières
voir
événement facebook : ICI
Mercredi
26 octobre 2016
18H30
devant le Palais de Justice
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire