PSA
vient d’annoncer un nouveau plan de 2133 « suppressions
d’emplois », après les 17 000 CDI supprimés en moins de
quatre ans.
Pourtant,
elle a engrangé 2,4 milliards de bénéfices sur 18 mois, et reçu
200 millions d’euros en trois ans au titre du CICE. A PSA comme
dans d’autres boites, les subventions du gouvernement ont pour seul
effet des suppressions d’emplois, et en aucun cas des embauches.
« Suppressions
d’emplois » ?
Derrière
ce terme, se cachent en pratique des licenciements. A PSA, à SFR et
ailleurs, quand le patronat parle de « départs
volontaires », nous constatons des coups de pression, des
ruptures conventionnelles imposées, des licenciements pour faute,
des départs en retraite anticipée.
Le
patronat dispose aujourd’hui d’un arsenal extrêmement développé
pour virer des salariés, fermer des usines, en contournant les
contraintes des « plans sociaux ».
Mais
le résultat est le même : le chômage augmente, les cadences
de travail augmentent, et ainsi les accidents du travail et
l’épuisement des salariés.
5000
postes chez SFR, 750 chez Intel, 600 chez Servier, 240 à Latécoère,
les suppressions d’emplois sont nombreuses, de l’ordre du million
par an.
La
répression comme réponse
Il
n’y a rien d’étonnant à ce que la répression se développe
contre les militants. A Air France, à PSA Poissy, chez Goodyear, le
patronat et le gouvernement veulent faire taire les colères en
réprimant.
Licencier
les syndicalistes,
les
mettre en prison,
c’est
le meilleur moyen
pour
faire accepter les conditions de travail
qui
se dégradent et le chômage.
Obtenons
par la mobilisation la plus large et la plus unitaire possible, comme
nous le faisons aujourd’hui à Amiens pour les Goodyear, la relaxe
et l'amnistie pour tous les salariés, les militants condamnés.
Quelles
solutions ?
Les
solutions sont simples mais douloureuses pour le patronat. Il faut
interdire les licenciements, imposer un CDI pour toutes et tous et
partager le temps de travail, jusqu’à 30 heures hebdomadaires,
pour travailler toutes et tous.
Il
faut ôter au patronat le pouvoir de décider, et en finir avec les
gouvernements qui n’ont comme objectif que de permettre les profits
de cette minorité d’exploiteurs.
Que
les exploités prennent leurs affaires en main
Pour
imposer ces mesures, il n’y a pas de secret. Il n’y aura pas de
sauveur suprême, pas de miracle dans le cadre des institutions
actuelles.
Celles
et ceux qui travaillent, qui produisent les richesses, devront se
rassembler, construire des mobilisations de masse, et défendre leurs
intérêts jusqu’au bout, contre la logique du système
capitaliste.
Après
la mobilisation exceptionnelle
contre
la loi Travail et son monde,
nous
savons que nous en sommes capables !
C’est
ce que le NPA propose, c’est ce que Philippe Poutou
défendra dans les prochaines échéances électorales : la
construction et la convergence des luttes, pour une mobilisation
contre les suppressions d’emplois, la construction d’une riposte
politique du monde du travail contre le gouvernement Hollande-Valls
et pour une société débarrassée de l’exploitation et des
oppressions.
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