Notre
nombre, notre détermination le montrent à nouveau : la
mobilisation pour le retrait de la loi (anti)travail est puissante,
profonde et durable.
Depuis
plus de trois mois, elle s’oppose au gouvernement, résiste à la
répression et aux violences policières, à la désinformation et à
la propagande et déjoue les tentatives de division et le chantage à
l’Euro de foot.
Après
avoir imposé les lois Macron et Rebsamen, les accords de
compétitivité et le CICE, le gouvernement et le patronat pensaient
pouvoir profiter de l’État d’urgence pour assener un coup fatal
au Code du travail. C’est raté !
Les
minoritaires sont le gouvernement et le patronat.
La
mobilisation confirme l’impopularité d’Hollande et Valls. A
Paris, un meeting avec
Valls, El Khomri, Le Foll et Cambadélis, avec l’intitulé ridicule
« Loi travail : face
aux régressions de la droite sénatoriale, défendons le progrès
social », a été
contraint de se retrancher derrière des rangées de policiers. À
Poitiers, il a simplement été annulé.
Le
gouvernement et le Medef sont minoritaires parce qu’ils défendent
les intérêts d’une minorité d’exploiteurs qui prétend dicter
ses volontés à l’immense majorité. Ils n’arrivent plus à
faire croire ni que ça va mieux, ni que ça ira mieux demain, ni
qu’ils vont faire reculer le chômage et encore moins qu’ils
agissent pour le bien commun.
Il
faut qu’ils retirent leur loi et qu’ils dégagent !
Généraliser
la grève pour gagner
Nous
sommes celles et ceux qui font fonctionner la société. Les
gouvernants et médias à leur service parlent de blocage, mais la
réalité est plus simple : Quand celles et ceux qui font rouler
les trains, ramassent et trient les ordures, produisent l’essence
et l’électricité… sont en grève, rien ne marche.
Ce
sont les travailleurs
qui
font fonctionner le monde,
pas
ceux qui nous dirigent.
Les
secteurs en grève se battent pour la majorité de la population,
c’est
pour cela que le mouvement est populaire. Mais ils ne peuvent pas
gagner seulEs.
La
force de la manifestation d’aujourd’hui doit nous convaincre que
nous pouvons gagner, que loin d’être une fin, cette journée doit
nous permettre d’être encore plus nombreux/ses, plus mobiliséEs,
plus déterminéEs, pour nous mettre en grève, bloquer, occuper,
manifester... jusqu’au retrait !
C’est
à la rue de gouverner
ManifestantEs,
grévistes, bloqueurs/euses, Nuit Debout, nous nous défendons contre
le système qui nous exploite, opprime, brise et détruit.
Nous
représentons les intérêts du plus grand nombre, de ceux qui font
tourner le monde. Ceux qui gouvernent ne nous représentent pas.
Nous
n’avons pas d’autre choix que de nous représenter nous-mêmes,
prendre le pouvoir pour décider de nos propres vies. Pour cela il
faudra rompre avec
les institutions qui permettent à un gouvernement minoritaire
d’imposer une politique massivement rejetée, rompre aussi avec les
institutions et les traités de l’Union Européenne qui interdisent
toute politique en rupture avec l’austérité.
Il
nous faut un gouvernement des travailleurs, un gouvernement de
rupture anticapitaliste, qui devra exproprier les banques et les
grands groupes capitalistes qui nous imposent leur productivisme
destructeur et construire les outils pour décider, produire,
contrôler, organiser en commun pour tout ce qui est essentiel :
de l’énergie à l’éducation et au logement, de la santé à
l’eau, des transports à la nourriture…
Pour
cela, il faut continuer à lutter, à s’organiser, construire un
parti, une représentation politique du monde du travail, qui défende
ses intérêts jusqu'au bout.
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