Contredisant
le discours du gouvernement sur l’essoufflement du mouvement, la
manifestation nationale du 14 juin a bien été la plus forte
mobilisation depuis le début du mouvement d’opposition à la «
Loi Travail ».
Depuis
maintenant plus de trois mois, ce mouvement profond et durable
s’oppose au gouvernement, résiste à la répression et aux
violences policières, à la désinformation et à la propagande et
il a su déjouer les tentatives de division et le chantage à l’Euro
de foot.
Ne
reculant devant aucune provocation, Hollande s’est même payé le
culot d’affirmer : « Il faut savoir arrêter une grève »…
sans même envisager de retirer sa loi !
Après
avoir imposé les lois Macron et Rebsamen, les accords de
compétitivité et le CICE, le gouvernement et le patronat pensaient
pouvoir profiter de l’État d’urgence pour assener un coup fatal
au Code du travail. C’est raté !
Les
minoritaires sont le gouvernement et le patronat. L’ampleur de la
mobilisation confirme l’impopularité d’Hollande et Valls. La
semaine dernière, à Paris, un meeting de soutien à « La Loi
travail » avec Valls, El Khomri, Le Foll et Cambadélis a été
contraint de se retrancher derrière des rangées de policiers.
Les
membres du gouvernement sont pris à partie partout où ils vont, si
bien qu’ils ne font plus les malins qu’à la télé.
Si
le gouvernement et le MEDEF sont minoritaires, c’est parce qu’ils
défendent les intérêts d’une minorité d’exploiteurs qui
prétend dicter ses volontés à l’immense majorité. Ils
n’arrivent plus à faire croire ni que ça va mieux, ni que ça ira
mieux demain, ni qu’ils vont faire reculer le chômage.
En
lutte jusqu’au retrait, on ne lâche rien
Nous
sommes celles et ceux qui font fonctionner la société. Les
gouvernants et médias à leur service parlent de blocage, mais la
réalité est plus simple : quand celles et ceux qui font rouler les
trains, ramassent et trient les ordures, produisent l’essence et
l’électricité… sont en grève, rien ne marche. Ce sont les
travailleurs qui font fonctionner le monde, pas ceux qui nous
dirigent.
Les
secteurs qui se sont mis en grève se battent pour la majorité de la
population, c’est pour cela que le mouvement est populaire. Mais
ils ne peuvent pas gagner seuls.
Et
Valls peut toujours fanfaronner sur France Inter en réaffirmant que
« le gouvernement ne changera pas le texte », dans le même
temps où il « demande à la CGT de ne plus organiser ce type de
manifestation sur Paris », la démonstration de force du 14 juin
doit nous convaincre que nous pouvons gagner, que loin d’être une
fin, cette journée doit nous permettre d’être encore plus
nombreux, plus mobilisés, plus déterminés, pour nous mettre en
grève, bloquer, occuper, manifester... jusqu’au retrait !
C’est
à la rue de gouverner
En
recourant à l’article 49.3, en réaffirmant « la détermination
du gouvernement à faire adopter » la loi travail, Valls et
Hollande lient eux mêmes le sort de leur gouvernement à celui d’une
loi minoritaire.
Alors,
aucune hésitation : il faut faire tomber ce gouvernement qui ne nous
représente pas, parce qu’il est au service exclusif des grands
patrons.
Mais
parce que nous sommes une majorité qui ne veut plus de ce système,
basé sur les profits et l’exploitation, ni de ceux qui la
défendent, il est aussi temps de mettre en avant
une
autre façon de gouverner et de faire fonctionner la société.
Celle
qui permettra enfin de faire respecter les libertés démocratiques
et de mettre en place un gouvernement déterminé à satisfaire les
besoins du plus grand nombre, un gouvernement des travailleurs au
service des travailleurs !
Valls,
Hollande, Gattaz peuvent partir:
nous
pouvons faire fonctionner
la
société sans eux.
Ils
ont les millions
mais
nous sommes le nombre et la force.
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