La
mobilisation contre la loi travail résiste depuis plus de trois mois
à une répression sans précédent, au coup de force du 49-3 et aux
manœuvres de division et de dénigrement menées par le
gouvernement.
Répression,
violence policière et arrogance,
les
seules réponses du gouvernement
A
Lille, un jeune militant CGT arrêté le 17 mai est placé en
détention préventive jusqu’à son procès le 9 juin. Il risque
une peine de prison ferme pour un acte qu’il nie avoir commis.
A
Rennes, la police a chargé les manifestantEs avec des camions pour
les empêcher de bloquer la rocade. A Saint-Malo, des enfants d’un
quartier populaire ont été blessés par la police lors de
l’évacuation brutale de leur collège menacé de fermeture dans un
quartier populaire.
Le
gouvernement pousse la provocation jusqu’à faire un meeting de
soutien à la loi travail, avec Valls, El Khomri, Cambadélis et Le
Foll, dans lequel ils osent prétendre qu’ils vont « défendre
le progrès social » !
Tout
le monde déteste la loi travail et le gouvernement !
Le
rejet vient de loin, de toute la rage accumulée contre des
politiques qui appauvrissent les plus pauvres, fragilisent les
salariéEs et profitent encore et encore aux actionnaires, des
politiques menées par un personnel toujours plus discrédité,
rattrapé par tous les scandales de leurs multiples fraudes et
malversations illustrées encore récemment par la triche fiscale de
Macron.
Gagner,
c’est possible !
Des
secteurs capables de bloquer l’économie sont en grève
reconductible : raffineries, rail, ports, énergie... Ces grèves
sont largement soutenues et le mouvement est très populaire malgré
les campagnes de dénigrement.
Impopularité
du gouvernement d’un côté,
popularité
du mouvement de l’autre :
c’est
la possibilité de gagner.
Des
grèves moins médiatisées ont aussi lieu dans le privé. Mais il
reste d’énormes forces à mobiliser dans les quartiers et dans les
entreprises, des salariéEs, intérimaires, précaires, chômeurEs,
retraitéEs ou étudiantEs…
Alors
il faut convaincre, mobiliser, utiliser tous les moyens pour que le
rapport de forces s’exprime : la grève évidemment, les
blocages et occupations, être présents partout, y compris avec la
votation citoyenne pour interpeller et entraîner dans l’action…
La
loi est encore en discussion, les soubresauts parlementaires ne sont
pas terminés.
En
grève pour gagner, c’est le moment
Pour
arracher le retrait de la loi travail et la chute du gouvernement
Valls, qui lui a lié son sort en utilisant le 49-3, il faut encore
pousser notre avantage, construire le rapport de force.
Nous
devons généraliser la grève, car les raffineurs et les cheminots
ne peuvent pas battre pour tout le monde : tous les salariés
doivent se mettre en mouvement.
Le
gouvernement français compte bien utiliser l’Euro 2016 de football
qui débutera ce vendredi 10 juin contre la mobilisation.
A
nous d’utiliser cette exposition médiatique, publicitaire et
financière internationale pour donner plus d’écho au mouvement et
amplifier la crise politique.
Nous
avons quelques jours pour préparer la manifestation nationale du
mardi 14 juin à Paris comme un événement exceptionnel, une
démonstration de force qui doit faire date.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire