Ce
sont eux les pilleurs, les casseurs
Annoncées
comme massives, les manifestations de mardi dernier à Paris et en
régions ont été à la hauteur de nos espoirs, de notre
mobilisation. Sans crainte du ridicule le gouvernement s’acharne à
réduire les centaines de milliers de manifestantEs à quelques
dizaines de mille. Sans honte et avec l’appui massif des médias,
il tente de réduire ses immenses cortèges aux violences de
manifestantEs tournant en boucle sur les écrans télés.
Mais,
beaucoup plus grave, dans la foulée Valls et Hollande se sont lancés
dans de violentes attaques contre les organisateurs des
manifestations et, en particulier, contre la CGT. Dans la continuité
de la dénonciation de la CGT comme « terroriste »,
le gouvernement tente de se défausser de sa totale responsabilité
dans les violences sur la CGT, ses militantEs, ses services d’ordre.
A
l’unisson de la droite et de l’extrême droite, le gouvernement
ne se contente pas d’exiger que la mobilisation cesse, il menace
d’interdire les prochaines manifestations.
Comme
le criaient des milliers de manifestantEs, les casseurs, les pilleurs
ce sont bien ces capitalistes et ce gouvernement à sa botte.
Leur
pillage c’est celui des « salaires » indécents,
des dividendes, des patrons qui entraîne la violence du chômage,
des conditions de travail, des salaires de misère, de l’habitat
indécent.
La
violence c’est celle qui s’abat sur les migrantEs, les jeunes des
quartiers populaires, les sans papiers, les étudiantEs et le
lycéenNEs.
Et
la violence d’état c’est celle de l’état d’urgence, décliné
en 49-3 pour le social, ce sont les matraquages, gazages,
arrestations, interdictions de manifestations qui se multiplient
depuis plus de trois mois.
Ni
négociable, ni amendable
Avec
le passage du texte Loi de travail au Sénat puis le retour à
l’Assemblée, on va nous rejouer les scènes de la crainte de la
droite, de la nécessité de transiger pour que cesse le chaos.
En
centrant l’attention sur l’article 2 du projet de Loi travail
mettant en cause le principe de faveur et la hiérarchie des normes,
ils tentent de nous faire oublier que ce projet est bien plus
dangereux encore.
Il
porte gravement atteinte aux droits des salariéEs et des chômeurs,
en mettant fin des accords à durée indéterminée, en supprimant
les avantages individuels acquis en cas de dénonciation ou mise en
cause des accords, en liquidant la médecine du travail et mettant en
cause la légitimité des organisations syndicales avec la
possibilité pour les syndicats minoritaires de demander à
l’employeur d’organiser un référendum des salariés soumis u
chantage à l’emploi.
De
cette société là, on n’en veut pas
Depuis
des semaines, la vérité éclate plus que jamais : quand les
éboueurs, les pilotes, les cheminotEs, les raffineurs, les postierEs
se mettent en grève, l’économie est bloquée. Parce que tout se
qui se fabrique tout ce qui fonctionne, ce sont des travailleurs, des
travailleuses qui l’accomplissent. Toutes les richesses ce sont
nous qui les produisons. C’est pourquoi nous revendiquons de nous
représenter nous-mêmes pour prendre le pouvoir de décider de nos
propres vies.
Le
monde de la Loi travail, du gouvernement Valls-Hollande-Caseneuve,
nous n’en voulons. Les manifestations du 14 juin nous ont plus que
jamais motivé pour continuer la mobilisation jusqu’au retrait de
la Loi travail, jusqu’à la démission de ce gouvernement défendant
un projet de loi, une société rejetée par les trois-quart de la
population, impuissant à trouver même une majorité dans sa
majorité.
Dont
les seules armes sont la diffamation et la répression.
Nous
ne sommes pas fatigués et nous serons encore en grève et dans la
rue, à Clermont-Ferrand
le 23 avec une
manifestation 10H30 Place du 1er
mai et le 28 juin par
un rassemblement de 11H30 à 14H00 place de Jaude, puis devant la
préfecture
à l’appel de l’Intersyndicale(à
lire ICI)
et de toutes équipes syndicales, militantes qui ne lâchent rien.
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