COMMUNIQUÉ
DU NPA DU 24 JUIN 2016
Par
plus de 51% et avec une forte participation, les électeurs
britanniques ont claqué la porte de l’Union Européenne.
Une
campagne nauséabonde où le discours dominant de responsables
conservateurs et du parti xénophobe UKIP a dominé le camp du
« leave ». Les travailleur-se-s d’Europe de
l’Est étaient les premiers visés par ces attaques, boucs
émissaires de tous les maux vécus par les britanniques. Au nom de
cette dynamique xénophobe, une partie de la gauche britannique
s’était opposée au « leave ».
Mais
une autre avait, elle, mené campagne pour le « leave »
en dénonçant toutes les attaques sociales subies au nom de l’UE
et s’appuyant sur l’exemple grec dans lequel les dirigeants
européens s’étaient opposés becs et ongles aux choix populaires,
enfonçant le peuple grec dans la misère.
Aujourd’hui,
on peut se réjouir de voir la grise mine de la majorité des
capitalistes britanniques, des dirigeants européens qui voient leur
édifice institutionnel s’affaiblir. Et c’est vrai que demain,
les Merkel et Hollande seraient en plus mauvaise posture pour
s’opposer à des politiques anti-austérité.
Une
nouvelle fois, ce vote exprime le rejet d’un système
antidémocratique qui tourne le dos aux exigences populaires et met
en musique les intérêts des grands groupes capitalistes et des
banques. C'est pour cela qu'une grosse partie de la base ouvrière du
parti travailliste n’a pas suivi les consignes de la direction du
Labour.
Mais
le problème est que justement, en Grande Bretagne, ce n’est pas le
rejet de l’austérité et des politiques patronales qui a
majoritairement orienté ce vote, et demain, le dirigeant
conservateur qui succédera à Cameron sera tout autant réactionnaire
et austéritaire que son prédécesseur.
Le
premier effet en sera la précarité et le désarroi que
vont subir les travailleurs polonais et d’Europe de l’Est. Et la
cinquième puissance capitaliste mondiale va continue de faire subir
aux salariéEs ses décisions réactionnaires comme les contrats zéro
heure.
Donc,
pour le NPA, dans les jours et les mois qui viennent, en
Grande Bretagne comme dans l’Union européenne, ce qui est à
l’ordre du jour, c’est une réelle unité des exploitéEs et des
oppriméEs contre les politiques capitaliste d’austérité, hors ou
dans l’UE.
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