Sous
prétexte de la dette publique et de la lutte contre les déficits,
ici, comme dans toute l’Europe, le système public de santé, subit
les attaques destructrices des politiques d’austérité.
Ces
attaques touchent tant le financement du système de soins
(l’assurance maladie) que le service public de santé, l’hôpital
public et la psychiatrie publique. Elles rendent l’accès aux soins
de plus en plus difficile pour une partie de la population : baisse
de la part des soins remboursés par la Sécurité sociale,
augmentation du coût des mutuelles, franchises médicales,
dépassements d’honoraires, mais aussi éloignement des lieux de
soins, avec l’apparition de véritables « déserts médicaux ».
Le
gouvernement accélère la cadence
Ces
réformes visent à ouvrir encore plus largement le marché de la
santé aux intérêts privés : assurances, hospitalisation privée,
laboratoires pharmaceutiques... Non seulement Hollande n’est pas
revenu sur les contre réformes de Sarkozy, mais il en accélère la
cadence.
La
privatisation des soins de ville (hors hôpital) s’accélère. La
Sécurité sociale en finance juste un peu plus de la moitié, et le
moment approche où cette partie des soins sera directement sous la
coupe de réseaux concurrentiels de soins privés contrôlés par les
assurances ou les mutuelles entre lesquelles la différence devient
de plus en plus mince.
La
loi Touraine fournit le cadre juridique à ce basculement.
Quant
à l’hôpital, non seulement ses missions se voient sans cesse
réduites et mises en concurrence avec les établissements privés,
mais il est en plus désormais sommé de fonctionner selon les normes
de l’entreprise privée : la rentabilité d’abord, la
qualité et la sécurité des soins après.
Mobilisation
des salariéEs et de la population
Face
à ces politiques, des luttes se sont développées, luttes des
populations contre les fermetures d’établissements de proximité
ou de services, luttes des personnels hospitaliers pour la défense
des RTT, de leurs conditions de travail et des emplois statutaires...
Le
bras de fer engagé aujourd’hui par les personnels des Hôpitaux
publics de la région parisienne peut être un tournant pour mettre
en échec l’austérité dans la santé. Partout les 35 heures sont
remises en cause.
La
loi de santé dite Touraine, en débat parlementaire, permettra
d’accélérer les fermetures de services et d’établissements et
de supprimer de nouveaux emplois.
La
lutte des hospitaliers de la région parisienne ne concerne pas que
les personnels hospitaliers. C’est aussi de l’avenir de l’Hôpital
public et du droit à la santé pour tous qu’il est question.
Elle
participe de la lutte de l’ensemble des salariéEs de la fonction
publique. Le 11 juin, hospitalierEs, professeurEs des collèges
seront en grève et dans la rue.
À
Clermont-Ferrand 10H30 Place Delille
Le
13 juin, a lieu à Guéret une manifestation nationale pour la
défense de tous les services publics, le 25 juin, la mobilisation
nationale de la santé et de l’action sociale initiée par la CGT,
SUD et FO.
Ces
mobilisations appellent à la solidarité de toutes et tous.
C’est
aussi l’affaire de toutes et tous
d’aider
à leur convergence,
de
leur donner une suite
pour
mettre en échec
les
attaques du gouvernement et du patronat.
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