Après
des semaines et des semaines de négociation, on ne sait toujours pas
si l’Union européenne, la BCE et le FMI accéderont aux demandes
de la Grèce pour l’aider à faire face aux obligations financières
que lui imposent ses usuriers, les banques. En fait de négociations,
il s’agit d’un bras de fer où la troïka veut mettre le peuple
grec à genou en le menaçant d’asphyxie financière.
Le
talon de fer de la finance
L’aide
d’urgence dont a besoin la Grèce n’est que bien peu par rapport
aux masses de capitaux qui circulent sur les marchés. Chaque mois,
la Banque centrale européenne distribue aux banques 60 milliards
d’euros. Rien que pour acheter Bouygues Telecom, SFR met sur la
table 10 milliards d’euros. La Grèce a juste besoin d’1,6
milliards d’euros pour éviter le défaut de paiement.
C’est
bien un rapport de force qui se négocie.
Les
banques et les États, les institutions qui les servent veulent
démonter qu’il n’y a pas d’autre possibilité que de se plier
à leur volonté. Ils veulent faire payer au peuple grec d’avoir
osé dire non, d’avoir refusé l’austérité qui le saigne depuis
plus de 4 ans. Ils craignent que sa révolte ne fasse tache d’huile
non seulement en Espagne ou au Portugal mais ici aussi ou en
Allemagne.
Car
c’est partout que leur politique étouffe les peuples,
engendre
la régression sociale, politique
pour
faire le lit des forces réactionnaires,
de l’extrême-droite.
Leur
mépris des peuples
Ce
n’est pas le sort des populations qui préoccupent la troïka.
Depuis 2008, en Grèce, les salaires, les retraites, les droits
sociaux ont connu un recul considérable de 20, 30% ou plus. Le
chômage a explosé dans toute la population en particulier les
jeunes. L’économie est à genou en pleine récession.
Et
ils voudraient imposer aux classes populaires de nouveaux sacrifices.
Avec cynisme, ils tentent de ridiculiser le gouvernement Tsipras.
Christine
Lagarde, la présidente du FMI, demande au gouvernement grec de se
comporter en adulte ! Pour
elle, les choses sont simples tout ce qui n’est pas complaisance,
cadeaux à la finance et aux riches n’est qu’enfantillage ! Ces
attaques insultantes visent le peuple grec, tous les peuples, c’est
l’arrogance de la nouvelle aristocratie financière.
Annulation
de la dette
Leur
campagne nauséabonde que relaie le gouvernement français vise à
mettre la pression maximum pour obtenir la soumission du gouvernement
Tsipras à un accord pourri qui le déconsidérerait. Malheureusement
ce dernier reste prisonnier du cadre imposé par leur Europe
capitaliste dont les institutions sont entièrement au service des
financiers pour leur garantit leur rente grâce à la dette.
Pourtant
les peuples n’ont pas à payer cette dette
dont
ils ne sont en rien responsables.
La
semaine passée a été rendu public le rapport du comité pour la
vérité sur la dette grecque lancé par la Présidente du parlement
grec.
Ses
conclusions sont sans appel :
la
dette est illégale, illégitime, insoutenable !
Elle
est la conséquence de la soumission des États aux banques.
Il
faut rompre avec cette logique du profit et de la rente financière.
En Grèce comme ici, la réponse à l’arrogance des usuriers est la
solidarité des travailleurs et de peuples pour défendre leurs
droits, imposer l’annulation de la dette, mettre en place un
monopole public bancaire.
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