vendredi 30 juin 2023

POUR NAHEL, WISSAM ET TOUS LES AUTRES !

 

RASSEMBLEMENT

CONTRE LES VIOLENCES POLICIÈRES

VENDREDI 30 JUIN

à 20h, place de Jaude

Ce mardi 27 juin à 7h55, un policier a froidement abattu Nahel, 17 ans, d’une balle en pleine tête. Contrairement à leur habitude, le gouvernement a immédiatement pris ses distances avec le meurtrier qui a d’ailleurs été mis en examen et placé en détention provisoire le surlendemain. Mais nous ne sommes pas dupes de cette réaction guidée par la peur de l’embrasement populaire et qui vise à mieux défendre l’institution policière en faisant passer ce meurtre pour une anomalie, un dérapage.

Pourtant, il n’en est rien.

La police est structurellement violente et raciste, ça fait partie de son ADN. Elle tue même de plus en plus, contrairement à ce que pérore Darmanin : de 21 personnes tuées par la police par an en moyenne dans les années 2010, on est passé à 44 sur le début de la décennie suivante !

Vous vous demandez pourquoi le pouvoir mobilise les services antiterroristes contre les manifestant·e·s écologistes ?

Parce que les autres services sont trop occupé·e·s à flinguer les jeunes racisés.

Partout, tout le temps, la police est le bras armé du pouvoir et elle s’acharne sur celles et ceux qui sont trop pauvres, trop récalcitrant·e·s ou trop racisé·e·s.

Si cette mesure est réellement honteuse, ce n’est pas la loi de 2007 sur le refus d’obtempérer qui est au cœur du problème comme veulent le faire croire les réformistes toujours prompts à réclamer des pansements pour un système pourri par la gangrène.

De même, la démission du ministre Darmanin, souvent revendiquée ces derniers temps, serait évidemment un plaisir qu’on ne bouderait pas, mais sans illusion sur le fait que son successeur ne ferait pas mieux après lui, comme ces prédécesseurs n’avaient pas fait mieux avant.

C’est l’ensemble de la police qu’il faut abolir, mais comme elle est intrinsèquement liée à la perpétuation du système capitaliste, raciste et patriarcal, il est illusoire de réclamer cette abolition sans ancrer cette revendication dans le cadre de la lutte contre ce système et contre l’État.

Dans les quartiers populaires de toute la France, y compris à Clermont-Ferrand, la colère populaire a éclaté avec une violence qui, si elle n’est rien par rapport à celle infligée par les capitalistes et leurs milices policières au quotidien, fait peur à la bourgeoisie.

La presse et une grande partie du champs politique parle d’émeutes, d’incidents ou d’événements, tous termes destinés à dénier à la révolte toute dimension politique. Pourtant, si la forme diffère des modes d’actions militants traditionnels, ces actes de colère n’en sont pas moins purement politiques.

Au contraire, affronter des policiers, saccager des commissariats, attaquer une prison ou brûler des édifices publics démontre a minima une capacité à définir ses ennemis meilleure que bien des entités politiques donneuses de leçons de morale.

Derrière les larmes de crocodiles, la réaction du pouvoir est édifiante : placement en garde à vue des ambulanciers filmés en train de s’indigner (verbalement uniquement) du meurtre de Nahel qu’ils connaissaient, gaz lacrymogènes et charges policières contre la marche blanche et les proches endeuillé·e·s, mobilisation de 40000 policiers pour « sécuriser » les quartiers populaires (soit 4 fois plus qu’au plus fort de la crise insurrectionnelle de 2005!)…

Nous n’attendons rien d’eux, nous ne pouvons compter que sur notre détermination et notre unité.

Après l’immense succès de la marche blanche du 29/06 à Nanterre, les mobilisations doivent se multiplier dans tout le pays.

Le NPA 63 appelle notamment à faire du rassemblement du vendrdi 30 juin à 20h place de Jaude un immense succès.

  • Contre toutes les violences policières et toutes les formes de répression

  • Vérité et la justice pour Nahel, pour Alhoussein Camara (tué le 14 juin dans des circonstances très proches), Wissam El-Yamni et tous les autres tué·e·s, blessé·e·s ou mutilé·e·s par la police

  • Désarmement immédiat des polices au contact de la population, dans l’optique claire d’une abolition de la police

  • amnistie pour tou·te·s les révolté·e·s arrêté·e·s

À bas l’État policer !

Pas de paix sans justice !

Aucun Apaisement !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire