Dimanche,
aux environs de 6h du matin, notre camarade Gaël Quirante, membre de
la direction du NPA et secrétaire départemental de Sud Poste 92, a
été arrêté chez lui par la police et placé en garde à vue. Un
exemple de la montée en puissance de la répression contre toute
contestation sociale.
Pouvoir,
police et patrons contre nos revendications
Si
Gaël a été arrêté, ce n’est pas pour « dégradation
de biens de La Poste », car c’est bien La Poste qui
dégrade le service public, fermant 500 bureaux par an et ayant
supprimé 100 000 emplois en dix ans !
C’est
parce que depuis bientôt 15 mois, lui et ses 150 collègues du 92
ont engagé un véritable bras de fer avec la direction de La Poste
pour stopper la suppression des tournées, l’augmentation de la
charge de travail et les réorganisations qui feront voler en éclats
le service public postal.
Les
discriminations, voire la répression, contre les militant-e-s
syndicaux sont quotidiennes de la part des patrons d’entreprises et
des dirigeants-managers dans les services publics.
De
façon plus globale, il suffit de regarder comment le mouvement des
Gilets jaunes a été traité depuis la mi-novembre pour comprendre
que ce pouvoir, qui n’entend rien céder sur le fond, réprime très
durement…
Pourtant
forcément partiels, les chiffres officiels du ministère de
l’Intérieur rendus publics il y a quelques semaines, parlent
d’eux-mêmes : 8700 gardé-e-s à vue, 13 460 tirs de LBD
40, 1428 tirs de grenades lacrymogènes instantanées explosives, et
3830 blessé-e-s (dont des dizaines de mutilé-e-s à vie) !
L’autoritarisme
et la répression en marche
La
cheffe de l'IGPN, la police des polices, « réfute
totalement le terme de violences policières »… Pourtant,
depuis plusieurs mois, le Défenseur des droits, le Parlement
européen, le Conseil de l’Europe et l’ONU s’inquiètent des
violences policières et des restrictions des libertés publiques.
Des
condamnations unanimes, également venues d’ONG et d’associations
des défense des droits humains, de syndicats de magistrats, et même
de syndicats de policiers...
Le
pouvoir a choisi de nier l’existence des violences policières…
faisant même porter la responsabilité des blessures et mutilations
aux Gilets jaunes eux-mêmes !
Ces
discours se sont traduits par en actes avec une répression tous
azimuts, mais aussi par l’adoption de la loi dite « anticasseurs »
en mars dernier (en réalité une loi anti-manifestations), la
multiplication des commandes de nouvelles armes de guerre pour la
police et la gendarmerie, les interdictions hebdomadaires de
manifester, des arrestations de journalistes, etc.
Stopper
la fuite en avant
Comme
contre toutes les attaques programmées (suppression d’emplois
publics, licenciements, retraites, droits des chômeur-se-s), la
résistance doit s’organiser contre l’autoritarisme, les
violences policières, et la justice aux ordres.
Se
battre contre les législations réactionnaires (telle la loi
« anti-casseurs »), soutenir tous les réprimé-e-s,
toutes les victimes des violences, interdire les armes de guerre (LBD
et grenades), défendre les libertés publiques, nécessitent de
construire les convergences nécessaires.
Pour
aider les résistances, il faut unir nos forces, les coordonner dans
la durée, à commencer par celles des organisations (syndicales,
politiques ou associatives), des courants et équipes militantes, de
toute la gauche qui veut lutter contre Macron et le patronat.
Se
regrouper pour agir ensemble et débattre des perspectives pour
reprendre la main, il n’y a pas d’autres voies pour stopper
l’offensive antisociale et sécuritaire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire