La
séquence électorale à peine refroidie, Macron a réaffirmé sans
surprise qu'il maintiendrait le cap avec la mise en œuvre de
« l'acte II » de son quinquennat, qui n'est autre que la
poursuite et l’intensification des attaques contre le monde du
travail.
Il
y a urgence à mettre un frein a cette logique mortifère.
Il
y a urgence à fédérer les résistances pour faire
reculer ce gouvernement des riches et construire une perspective
anticapitaliste et internationaliste.
Faire
payer la majorité pour garantir les profits
Alors
qu'en février, le mouvement des gilets jaunes avait contraint le
gouvernement à geler la hausse du prix du tarif réglementé d'EDF,
celui-ci vient de l'augmenter de
6 %, portant à 50 % la hausse des prix de l'électricité
depuis 2007. Cette hausse est justifiée au nom du sacro-saint
principe de concurrence dont les capitalistes aiment à nous répéter
qu'elle est nécessaire pour faire baisser les prix.
Mais
en réalité, pour éviter la faillite des fournisseurs alternatifs
et pour garantir des profits suffisants à ces groupes capitalistes
qui ne produisent pas d’électricité et se fournissent à EDF, on
va faire payer davantage les consommateurs/trices. Cette mesure est
d'autant plus indigne qu'elle concerne un bien de première nécessité
et qu'elle va encore dégrader les conditions de vie des plus
pauvres.
C'est
aussi la marque d'un mépris formidable envers des centaines de
milliers de personnes qui, depuis plus de six mois, sont descendus
dans la rue, ont occupé des ronds-points pour mettre un frein à la
dégradation de leur conditions de vie. Contre ce mécano
capitaliste, il faut d'urgence imposer un grand service
public de l'énergie !
Des
licenciements et suppressions d’emplois
en
cascade
Dans
la logique capitaliste de la concurrence et du profit, les attaques
contre les salarié-e-s
se multiplient. Dans le privé, ce sont des licenciements de masse, à
Ascoval, Whirlpool ou General Electric…
Des
milliers de salarié-e-s vont ainsi être jetés à la rue par des
entreprises qui se gavent d'argent public en bénéficiant
d'exonérations, de cadeaux fiscaux… au nom du prétendu maintien
de l’emploi !
Le
secteur public n'est pas non plus épargné, car à terme, Macron et
le patronat rêvent d'une gestion privée des services publics. La
réforme de la fonction publique adoptée il y a quelques jours
s’inscrit dans cette logique de précarisation de l'emploi, avec un
recours généralisé à la contractualisation et des suppressions de
postes à la clé dans les écoles, les hôpitaux, à la SNCF...
Tout
cela sans oublier les menaces qui pèsent sur les retraites ou
l'assurance chômage !
S’unir
pour agir
Gilets
jaunes, enseignant-e-s,
jeunes... Tout-e-s
se sont mobilisés ces derniers mois autour de revendications
sociales, démocratiques ou écologiques. Pour nos grèves et
mobilisations,
contre
les projets de réformes gouvernementales,
contre la répression, contre la menace de l'extrême droite, pour
l’accueil des migrant-e-s,
pour l’égalité des droits, pour la justice
climatique, ces luttes doivent franchir un palier.
Pour
les aider, pour ouvrir de nouvelles perspectives, il faut unir nos
forces, les coordonner.
L’ensemble
de la gauche sociale et politique - organisations, courants,
équipes militantes -, toutes celles et ceux qui n’ont pas
renoncé à changer cette société, doivent se regrouper et mener
ensemble toutes les actions possibles pour faire reculer Macron et
ses amis les patrons.
Pour
construire une gauche radicale, indépendante des institutions,
anticapitaliste et internationaliste, nous avons besoin de débattre,
d’échanger, de confronter les propositions à la lumière des
mobilisations. Il y a urgence !
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