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viols ou tentatives de viol par jour en France, une femme qui meurt
tous les 2,5 jours sous les coups de son (ex)conjoint, un tiers des
femmes harcelées au travail…
Les
violences sexistes et sexuelles sont un phénomène massif.
Elles
touchent toutes les femmes dans les transports en communs, dans la
rue, au travail et surtout à la maison. Dans les situations de
conflits armés, elles peuvent prendre la forme de viols et violences
utilisés comme armes de guerre et touchent particulièrement les
migrant·e·s, majoritairement des femmes et des enfants, qui fuient
les guerres et la misère.
La
parole des femmes commence à se faire entendre
Depuis
quelques années, la parole des femmes est enfin entendue à une
échelle large : en Amérique Latine d’abord, puis en Europe et aux
États-Unis dans la foulée de l’affaire Weinstein. Elle est
révélatrice de la prise de conscience d’une nouvelle génération.
Il y a une réelle évolution de la société même si cela reste
encore très insuffisant.
En
Amérique Latine, dans l’État espagnol, des millions de femmes
mobilisées
Le
mouvement “Ni una menos” parti d’Argentine s’est
construit en réaction aux violences, en particulier aux féminicides.
D’autres pays d’Amérique Latine ont connu des mobilisation
massives si bien que dans cette région, le mouvement féministe
apparait comme un élément majeur du mouvement social.
En
Espagne, la grève des femmes du 8 mars a connu un succès
extraordinaire avec plusieurs millions de grévistes.
Cette
mobilisation a été portée par une coordination de femmes et de
secteurs syndicaux notamment dans le commerce.
Construire
un mouvement
des
femmes autonome et massif,
en
France aussi
En
France, le mouvement féministe reste pour l’instant plus faible.
Les divisions des dernières années pèsent encore mais elles
tendent à s’estomper. Après une période de creux, l’enjeu est
de construire aujourd’hui un mouvement des femmes auto-organisé
et populaire. La question des violences semble pouvoir
aujourd’hui fédérer dans une bataille commune qui aille plus loin
que l’égalité en droit. Parce que la remise en cause des
violences portent en germe la remise en cause globale du système,
elle constitue une revendication éminemment subversive !
Remettre
en cause le patriarcat,
en
finir avec le capitalisme
Les
violences sexistes sont nécessaires au maintien du système
capitaliste et patriarcal. La domination économique, politique,
sociale… des femmes requiert une domination physique légitimée au
quotidien par l’éducation, les institutions, les médias…
Violences physiques et violences économiques s'imbriquent : dans le
monde, 70% des personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour sont
des femmes, et en France, celles-ci gagnent 27% de moins, constituent
la majorité des allocataires du minimum vieillesse...
L’autonomie
économique est un élément essentiel de l’émancipation des
femmes, pour décider de leur vie, de leur corps.
Comme
les autres inégalités, cette domination économique profite au
système capitaliste : près de 70% du travail accompli dans le
monde est non rémunéré. Il repose essentiellement sur les femmes
et est absolument socialement nécessaire : tâches domestiques,
éducation, travail agricole… Le système ne peut se passer de
cette force de travail gratuite.
En
finir avec l’exploitation et l’oppression des femmes ne pourra se
faire sans en finir avec le capitalisme.
TOUTES
ET TOUS DANS LA RUE
à
l’appel du collectif 8 mars toute l’année
DIMANCHE
25 NOVEMBRE
JOURNÉE
INTERNATIONALE DE LUTTES
POUR
L’ÉLIMINATION DES VIOLENCES
FAITES
AUX FEMMES
14H30
Place Delille
à
Clermont-Ferrand
à
partager l’événement facebook
lire
le tract d’appel du collectif ci-dessous
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